Un dimanche matin du coté du stade, il y en a du monde, les footballeurs se déchaînent autour du ballon, les parents encouragent leurs enfants, le coup de sifflet final retentit, magistral. Sourires des bambins le match gagné, le maillot maculé et des souvenirs plein la tête. Nous sommes au stade du Petit Bonheur.
Drôle de nom pour un stade vous ne trouvez pas ? Un stade qui se la joue modeste en fait, qui fait son office vaille que vaille en semaine et tous les dimanches aussi, voyant des milliers de crampons labourer sa pelouse toute l'année, semant de l'émotion et de la vie.
Le petit bonheur sied bien à Ouistreham. Pas prétentieuse au fond notre ville, on pourrait même dire que c'est un grand village. Ici, pas de grands hôtels hautains en front de mer, de cabines alignées au cordeau, pas de granit, d'îles à l'horizon ou encore de grands caps.
Le petit bonheur c'est beaucoup et pas grand chose en même temps. Des après-midi sur la plage avec les enfants, des rires qui s'envolent dans les vagues, des châteaux de sable à n'en plus finir, l'odeur de la mer sur la peau après la baignade.
On pourrait y ajouter les glaces qui fondent trop vite assis sur les vagues bleues et blanches de la rue de la mer, aller marcher un peu en rentrant du travail, de l’hôpital, ou parce qu’il faut réfléchir. C'est encore le chocolat chaud les après-midi d'hiver quand à peine rentré de la pointe du siège la nuit s'installe, étrangement on se sent fier du devoir accompli. Franchir les portes du Cabieu , pour être ému, pour rêver ou pour rire encore une fois. Les arbres au printemps dans le parc de la Mairie quand le feuillage s'embrase, ou à l'automne quand les feuilles s'envolent, libérant la vue vers le phare. La sortie de l'école, les parents qui papotent et le pain au chocolat engloutit. Plus tard ce sera le plaisir des enfants à rentrer seul, la clé autour du cou ou serré dans le poing au fond de la poche. La diversité des associations, leurs bénévoles et leur énergie qui font rayonner les visages à tous les âges et tous les étages.
Le marché au poisson et sa foule bigarrée l'été, les pêcheurs à la ligne, le banc des retraités. Tout cela surveillé gentiment par le phare blanc et rouge qui veille sur les bateaux rentrant au port ou l'église saint Samson et sa tour lanterne si vivante le dimanche matin. Les plus anciens se souviendront des baignades dans le canal du coté des écluses ou les bandes de gamins dans les dunes quand le ferry n'était pas encore là. Il y a ceux qui y sont nés , ceux qui s'y sont installé, ceux qui ne viennent que l'été ou la journée faire le plein d'air iodé et de soirées entre cousins, entre amis. D'autres plus âgés qui décident de s'y établir pour y chercher des instants de paix et de repos après une vie laborieuse.
Drôle de nom pour un stade vous ne trouvez pas ? Un stade qui se la joue modeste en fait, qui fait son office vaille que vaille en semaine et tous les dimanches aussi, voyant des milliers de crampons labourer sa pelouse toute l'année, semant de l'émotion et de la vie.
Le petit bonheur sied bien à Ouistreham. Pas prétentieuse au fond notre ville, on pourrait même dire que c'est un grand village. Ici, pas de grands hôtels hautains en front de mer, de cabines alignées au cordeau, pas de granit, d'îles à l'horizon ou encore de grands caps.
Le petit bonheur c'est beaucoup et pas grand chose en même temps. Des après-midi sur la plage avec les enfants, des rires qui s'envolent dans les vagues, des châteaux de sable à n'en plus finir, l'odeur de la mer sur la peau après la baignade.
On pourrait y ajouter les glaces qui fondent trop vite assis sur les vagues bleues et blanches de la rue de la mer, aller marcher un peu en rentrant du travail, de l’hôpital, ou parce qu’il faut réfléchir. C'est encore le chocolat chaud les après-midi d'hiver quand à peine rentré de la pointe du siège la nuit s'installe, étrangement on se sent fier du devoir accompli. Franchir les portes du Cabieu , pour être ému, pour rêver ou pour rire encore une fois. Les arbres au printemps dans le parc de la Mairie quand le feuillage s'embrase, ou à l'automne quand les feuilles s'envolent, libérant la vue vers le phare. La sortie de l'école, les parents qui papotent et le pain au chocolat engloutit. Plus tard ce sera le plaisir des enfants à rentrer seul, la clé autour du cou ou serré dans le poing au fond de la poche. La diversité des associations, leurs bénévoles et leur énergie qui font rayonner les visages à tous les âges et tous les étages.
Le marché au poisson et sa foule bigarrée l'été, les pêcheurs à la ligne, le banc des retraités. Tout cela surveillé gentiment par le phare blanc et rouge qui veille sur les bateaux rentrant au port ou l'église saint Samson et sa tour lanterne si vivante le dimanche matin. Les plus anciens se souviendront des baignades dans le canal du coté des écluses ou les bandes de gamins dans les dunes quand le ferry n'était pas encore là. Il y a ceux qui y sont nés , ceux qui s'y sont installé, ceux qui ne viennent que l'été ou la journée faire le plein d'air iodé et de soirées entre cousins, entre amis. D'autres plus âgés qui décident de s'y établir pour y chercher des instants de paix et de repos après une vie laborieuse.
Il en faudrait des lignes et des pages pour tout mettre sur le papier...Chacun ses souvenirs parfois un peu effacés, en noir et blanc, parfois si vivaces que les couleurs en semblent décuplées. Tous ces petits moments accumulés dans notre existence et qui la rendent supportable malgré les malheurs du monde et les épreuves de la vie.
Et si on allait voir la mer encore, juste quelques instants, le sable qui vole et l'écume rageuse puis on fera demi-tour, les pensées lavées à grand coup d'embruns iodés. On reviendra demain.
Non définitivement nous ne sommes pas Ouistreham Riva-Bella, nous sommes Ouistreham Petit Bonheur ...et vous ?
2F - Un amoureux anonyme