31 janvier 2016

Le meilleur ami de l'homme...et de la femme !


Ils forment un peuple un peu à part nos amis à poils et à quatre pattes. Animaux de compagnie, ils font beaucoup plus que nous accompagner. « Canis lupus familiaris » fait en effet toujours partie de la famille. Quelquefois pantouflards, ils sont quand même le plus souvent d'infatigables promeneurs. On se demande si ce ne sont pas eux d'ailleurs, qui accompagnent leurs maîtres vers des rencontres improbables. La jeune fille au caniche toiletté aurait-elle daigné jeter un regard vers le vieux monsieur au berger allemand si ces deux là ne s'étaient reniflés ? Quelques mots, un sourire, l'animal en laisse crée indéniablement du lien social.
Il y a ceux qui se retrouvent dans leurs lieux fétiches : le parc de la mairie, la plage, la rue de la mer, le boulevard de la liberté... mais pensons aussi à ceux qui ne sortent jamais, le regard triste et l'aboiement rauque derrière la barrière. Il y a ceux qui courent vaillamment après les lapins de la Pointe du Siège, après les mouettes, après les chevaux de l'Etrier de la plage ou encore après leur maître. Il y a aussi des maîtres qui courent désespérément après leur chien. Et puis les increvables « rameneurs » de balles, de bâtons ou de frisbee ou les «  baigneurs » compulsifs. D'autres, pépites d'amour lovées dans le panier à vélo en osier de leurs maîtres ont les oreilles qui sont au vent. Une pensée encore pour les promeneurs solitaires, fugueur en mal de grand air, qui ont eux la truffe au vent.
N'oublions pas enfin tous les ceux qui accompagnent leurs maîtres dans les épreuves de la vie, la tête qui se glisse sous la main pour dire qu'ils sont là, le regard plein de compassion. Fidèles compagnons ne supportant pas la solitude qui pour notre plus grand malheur ont une vie bien plus courte que la nôtre. Ils laissent alors derrière eux un grand vide et un éternel pincement au cœur.

Nous croisions souvent Eros il y a quelques années, grand tout fou invariablement suivi de son maître essoufflé dont nous n'avons jamais su qui il était... Il y a Taz, le chien d'assistance d'Handi'chiens bien connu des Ouistrehamais qui fait bien plus qu’assister son maître. Nous avons admiré Bouba également, le massif terre neuve d'Aqua dogs, infatigable sauveteur et baigneur inépuisable ; ou encore Inouk, le berger australien un peu dissipé du club canin de Ouistreham. N'oublions pas enfin Lego dont on ne sait si lui, a un égo surdimensionné. Quand au boxer de la rue de la mer dont les maîtres vendent des journaux et des magazines, avouons le honnêtement, nous avons oublié son nom.

Cependant tout n'est pas rose car il y a ce qu'on appelle officiellement les « déjections » ; les crottes quoi ! Débat au ras du sol qui échoue parfois sous la semelle de nos chaussures. C'est alors un « merde ! » tonitruant (un « flûte ! » pour les plus chics) et une séance de gymnastique tragique pour tenter d'enlever la matière odorante et collante de la semelle crantée du papi ou des sandales de la petite dernière en pleurs. Pour les cacas qui ne seraient pas dans un sac, la sagesse populaire nous l'assure cela porte bonheur mais seulement si c'est le pied gauche qui l'écrase. Avouons le, on a du mal à y croire. Mais ce que l'on veut bien croire c'est qu'un chien cela apporte du bonheur et pas que du petit.