02 mai 2015

La direction culture et transversalité de la ville vous salue bien !

Il y a quelques jours, certains responsables d’associations ouistrehamaises ont reçu un e-mail émanant de « la direction culture et transversalité de la ville » (sic). Si l’objet de cet envoi ne souffre d’aucune critique (son but étant de proposer d’apporter une aide à la formalisation des projets culturels des associations concernées, et d’établir avec elles les fiches techniques et autres demandes de matériel), l’équipe du Petit Bédouin a été, en revanche, pour le moins surprise par l’intitulé de cette nouvelle trouvaille de notre bonne municipalité ! Et, comme nous, vous vous posez certainement la question suivante: la transversalité, kézaco ?





Définition


Si le Larousse, dans sa grande bonté, nous informe laconiquement que le mot «transversalité», signifie «caractère de ce qui est transversal», des recherches plus approfondies sur Internet nous expliquent que «la transversalité, c'est créer des passerelles entre les services, les acteurs, où la mutualisation des compétences prend tout son sens, dans un objectif commun, et notamment celui de la prise en compte globale de l'individu en tant que citoyen, et ce, du plus jeune âge au plus grand âge. Cette idée rejoint la notion de travail d'équipe, celle d'ouverture vers l'extérieur. La transversalité est le propre de toute institution en son sein et au sein de la société dans laquelle elle existe et prend place». Diantre ! En voilà un programme pour une ville de moins de 10.000 habitants ! Car la véritable question, au delà de toute discussion sémantique sur l’appellation, pour le moins pompeuse, de cette direction culture et transversalité, est la suivante : Ouistreham a t’elle vraiment besoin d’une telle organisation, au nom ronflant ? 


LPB mène l’enquête



Afin d’en avoir le cœur net, et ne reculant devant rien, l’équipe du Petit Bédouin a pris le soin d’appeler les mairies des 3 plus grandes villes de France (Paris, Lyon et Marseille), ainsi que celle de notre grande sœur de Caen, en demandant à chaque fois à parler à la fameuse « direction culture et transversalité » de chacune de ces mairies. Le résultat est édifiant : entre incompréhension, étonnement et demandes express de répéter la question, les différentes réactions des personnes interrogées ont été éloquentes ! Au passage, une mention spéciale, doublée de nos sincères remerciements, pour la sympathique standardiste de la mairie de Marseille, qui a pris dix minutes de son temps pour parcourir en détail l’organigramme complet de la ville, sans y trouver trace d’un quelconque service « culture et transversalité »…

Conclusion


Encore une fois, notre municipalité se distingue par son originalité – doublée ici, pour le coup, d’un involontaire sens de l’humour – qu’un Petit Bédouin digne de ce nom ne pouvait que relever ! C’est vrai qu’il était vital de baptiser pompeusement un service de la Ville qui en avait cruellement besoin. A quand une direction «sport et perpendicularité» ? Ou encore une commission « budget et parallélisme » ? L’avenir nous le dira !