31 mars 2018

Coupes budgétaires : les associations au régime sec !

Lors du Conseil municipal du 26 mars 2018 le budget primitif 2018 de la commune a été voté dans un climat houleux. Les pongistes sont venus exprimer leur mécontentement face à la baisse des subventions. Nous vous proposons d'analyser finement ce qu’il en est réellement des dotations affectées aux associations.


La culture, les loisirs et le jumelage



L'ensemble "musique et le chant" obtient 7530 €. L’an dernier la subvention atteignait 9700 € soit une diminution de 22 % ! Aïe, le maire a affirmé que la baisse n’était que de 5 %. Alors ça commence mal. Qu’en pensez-vous Madame Miralles ? Pour mémoire cette baisse avait atteint plus de 52 % entre 2013 et 2015 ! Chanteurs et musiciens c'est de plus en plus la dégringolade ! Ayons une petite pensée émue pour la fanfare Michel Cabieu disparue depuis 2 ans !



L'ensemble "Théâtre" perd 5 % de ses subventions (3800 € contre 4000€ en 2017).


Les loisirs : sombre avenir pour ces activités avec une perte globale de 17 % entre 2017 et 2018 ! Toutes les associations de cette rubrique sont à la peine. Bric Art Brac après avoir eu le vent en poupe au début du mandat (15 € en 2014 à 2000 € en 2015) s’effondre de 76 % (800€ en 2017 à 190€ en 2018 !). Suivent avec la même pente, le club photo (-55%), les Nymphéas (-98 %) avec une subvention de 200 € qui passe à 5€, le cinéma le Cabieu qui voit sa subvention baisser d’un quart passant de 7500€ à 5700€ (17200 € en 2014!) . Il est cependant envisagé de construire une 2eme salle pour ce cinéma. Espérons que ce n'est pas qu'une promesse. Passeurs de livres, arts plastiques… sont également en régression mais de façon plus modeste (5%). Notons que la subvention de 2000€ accordée aux amis d’Yvonne Guégan pour une animation sur la plage n’est pas renouvelée et qu’une nouvelle association « les dames de la côte » se voient attribuer 500€. 


Quelques remarques sur le poste loisirs : 
  •  2000 € ont été accordés aux amis d’Yvonne Guégan pour un spectacle de 2 h sur la plage en 2017 et c'est 25% de plus que la subvention accordée aux arts plastiques qui accueillent des dizaines de Ouistrehamais toutes les semaines ! Monsieur le Maire ne doit pas aimer cette activité puisque sous son mandat elle a été divisée par deux entre 2014 et  2018 !  
  • Une autre caractéristique de ce budget loisirs c'est que depuis 2 ans l'association de Karine Saporta "La Mue" empoche 68 % des subventions de ce poste loisirs avec 19 000 € en 2018 et 20 000€ en 2017 ! C'est une association de Cairon ! Ce n'est pas du dansoir que nous parlons!  https://www.lamue-karinesaporta.com



Passons aux jumelages ! La tasse de thé de Mister Bail ! Ils reçoivent 180 € au lieu de 15 000 € l'an passé ! Effet anniversaire parait-il !

Madame Miralles nous aurions aimé vous entendre dire la vérité au conseil municipal ! -5% de baisse des subventions dans votre champ de compétence ?  Faux ! C’est 49 % de baisse si on vous attribue les jumelages (77 560 € de subvention totale en 2017 à 39 720 € en 2018 !). Sans les jumelages là encore nous constatons une baisse de 17% pour l’ensemble culture et loisirs qui passe de 47 560 € à 39 360 € ! Si maintenant nous comparons le budget de 2015 à celui de 2018 (sans le cadeau scandaleux que vous faite à l'association "la Mue") vous avez cautionné Madame Miralles une baisse du budget des associations ouistrehamaises dont vous avez la responsabilité de 60% ! On se souviendra de vous et de votre laxisme ! 

Enfance, jeunesse, coopératives scolaires






Globalement le budget « Enfance et jeunesse » ne baisse que de 6 %. Anim’jeunes passe de 335 000€ à 295 000€ et la crèche de 78 000 € à 93 000€ ! Quant aux coopératives scolaires elles vont recevoir une subvention stable de l’ordre de 14 000€. La subvention pour les déplacements en Europe baisse, elle, de 13 % passant de 6540 € à 5700€. 

Humanitaire et social




Ce poste subit une baisse globale de 6 % soit une baisse de 265 € entre ces deux dernières années. Mais allons plus loin avec l’historique des subventions aux associations caritatives ouistrehamaises : En 2015, 10 000€ étaient versés à trois associations caritatives, Le secours libre, Entraide et Solidarité et Coup de main et en 2018 cette somme est passée à 3 800 € pour 2 associations soit une baisse de 62 % en 3 ans ! Le nombre de personnes aidées sur la commune aurait-il baissé drastiquement ? Les plus démunis seraient-ils sans intérêt ? Madame Muller de Shongor qu'en dites-vous ?

Associations patriotiques et divers

Les montants attribués à ces associations sont faibles (605 € en 2017) mais nous notons cependant une baisse de 9 %.

La baisse du poste "divers" entre 2017 et 2018 est spectaculaire : - 61 % soit -34 580€ ! On nous a dit que c’était en raison des œuvres sociales du personnel communal. Le montant est semble-t-il lié au nombre de départ en retraite. On veut bien le croire mais sans ce poste la baisse est malgré tout de 3 %.    

Quant à nos héros de la S.N.S.M. ils subissent une baisse de 13 % ! Une honte dans une ville portuaire et station balnéaire ! 




Associations sportives




Les associations sportives totalisent, en 2018, le quart des subventions aux associations. Elles baissent globalement de près de 13 % entre 2017 et 2018 et non de 5 % comme le maire l’a annoncé en Conseil municipal. Trente et une associations sportives sont éligibles à des subventions sur la commune dont 8 pour 5€ symboliques.
Deux associations ont une subvention en hausse, le tennis (avec près de 20 000€ soit +30%) et le badminton qui retrouve sa subvention de 2015 (500€) après un gros creux de vague. Pour le tennis on parle en ville de l'effet "POILPOT", le roi du tennis !   
Toutes les autres associations assument des baisses de 5 à 100% : la SRCO passe de 8000€ à 90 €, OCEAN (-5%), veloclub (-13%), basket (-15%), judo (-33%), le foot (-5%), marche et yoga (-10%), twirling (-4%), danse (-6%), …



Qu’en est-il des pongistes venus au conseil municipal se plaindre de leur sort ? Eh bien ils sont au régime sec depuis longtemps alors que leurs résultats sont spectaculaires. « L’amicale pongiste un petit club qui monte » titrait Ouest France en janvier 2016 ! Mais leur subvention, elle, elle descend ! En 2014 elle atteignait 11 250€. Elle a fondu en 2015 de 56 % avec 5000€. Mais c’était encore trop pour Monsieur Bail qui la faisait passer à 3200 € en 2016 et 2017. En 2018 elle enregistre une nouvelle baisse de 6% avec une subvention de 3000€ !  On comprend leur colère !  



Les rédacteurs de LPB sont désolés pour ce texte long, technique et fastidieux mais nécessaire à l'information générale des Ouistrehamais. Nous aurions aimé trouver une logique à ces budgets mais elle est dans un épais brouillard qui laisse place à l'interprétation. En tout état de cause la baisse totale est voisine de 15% et supérieure à 10 % si on enlève les effets yoyo de quelques associations comme le COS (œuvres sociales des employés municipaux, …). Le climat dans les associations serait sans doute plus apaisé face aux baisses des subventions si les choses étaient plus claires et si le maire et ses colistiers ne narguaient pas la population avec des réceptions à l'Ambassade de Grande Bretagne à plus de 10 000 € ou avec des repas raffinés dans un grand restaurant parisien sur les deniers publics.   

28 mars 2018

La main dans le sac

A Ouistreham, chaque semaine apporte son lot de surprises. On en eut une belle lundi soir en séance de conseil municipal. On savait par la presse depuis quelques jours que le marché de maîtrise d’œuvre du futur (de moins en moins d'ailleurs) musée avait été déféré par le Préfet au Tribunal administratif au titre du contrôle exercé par les services préfectoraux sur la légalité des actes des collectivités locales.


Et pan sur les doigts !


La procédure n'est pas monnaie courante; prévue par les Lois de décentralisation elle n'est appliquée qu'en dernier recours par le Préfet, et lorsque la réglementation est particulièrement méconnue par une commune. Bon, à Ouistreham, on connaît puisque ce fut la procédure appliquée pour annuler le projet de partenariat-public-privé; le Tribunal administratif avait tranché en faveur du Préfet, la commune avait fait appel, la Cour administrative d'appel de Nantes lui a donné récemment tort et a renvoyé notre maire dans ses cordes.


Le déféré au Tribunal est rare, disions-nous, car la procédure est appliquée avec discernement. Lorsqu'une collectivité prend une décision, délibération du conseil, arrêté du maire, elle est transmise aux services préfectoraux qui en examinent la régularité. Dans la majeure partie des cas, il n'y a pas de remarques et on en reste là. Lorsque la réglementation est quelque peu malmenée, un dialogue s'installe, chacun fait valoir ses arguments; bien souvent, la décision, un peu modifiée voire reprise en bonne et due forme, peut s'appliquer. Si la collectivité s'obstine et maintient sa décision, le Préfet défère au tribunal. Dans le cas contraire sa responsabilité serait engagée. C'est ce qui s'est passé dans le dossier de la maîtrise d’œuvre du musée. Et pas pour rien, c'est un marché de plus de deux millions d'euros TTC. Alors il peut être vigilant, le Préfet, c'est bien la moindre des choses! Et veiller au respect des deniers publics.

Premier prix de lecture


"Le Préfet ne sait pas lire", nous a asséné Romain Bail en Conseil municipal. L'un des arguments préfectoraux pour conclure à l'annulation est la présence de seulement trois membres représentants le conseil municipal au sein du jury du concours d'architectes. Il en faut cinq. C'est pas compliqué cinq, il suffit de compter sur les doigts d'une main ! C'est l'application de l'article 89 du décret n°2016-360 du 25 mars 2016. Ces cinq membres peuvent être ceux de la commission d'appel d'offres. Le Maire n'est pas compris dedans puisqu'il préside le jury et si un conseiller municipal représente une autre collectivité (c'est le cas de Monsieur Fricout conseiller départemental, qui représentait le Département) il ne peut représenter deux collectivités à la fois comme il l'a dit lui-même lors de la séance du Conseil. Il n'y en avait donc bel et bien que trois et ce n'est pas nous qui le disons, ce n'est pas le Préfet c'est tout bêtement la délibération du conseil municipal elle-même! Celle du 4 septembre 2017, la délibération n°6, qu'on en juge: Le jury de sélection était composé du maire, de trois élus de Ouistreham-Riva-Bella... Elle est en ligne sur le site de la mairie, on peut la lire, la relire et la rerelire. 



Ce n'est pas la faute du Préfet, de l'opposition et des ses prétendues accointances, du Petit Bédouin ou... des migrants comme Romain Bail le suggère dans Ouest France du 28 mars. Non c'est la faute de lui-même, Romain Bail, de l'incompétence de ceux qui le conseillent, ou d'un sabotage interne qui sait (c'est ce qu'il dira sans doute in fine quand les têtes tomberont). Allez la messe est dite...

25 mars 2018

Entourloupe budgétaire

Il se passe encore quelque chose à Ouistreham ! Si, si ! Le Conseil municipal est convoqué ce lundi 26 mars 2018 avec pour ordre du jour le vote du budget pour l'année 2018, dit budget primitif. A la lecture des documents "Le Petit Bédouin" a pu constater que les finances de la communes sont dans le ... ROUGE ! En somme la ville de Ouistreham est au bord de l’abîme.

Globalement le budget de fonctionnement est en déficit de plus de 540 000€ compensé par un report de 2016 (en provenance de budgets annexes : eau et zone du Maresquier. Le budget d'investissement est bénéficiaire mais grâce à la vente d'une partie du patrimoine communal pour une valeur envisagée de ... 5,4 millions d'euros ! Dépouillée la ville ! Définitivement dépouillée !






En s'appuyant sur les documents transmis aux conseillers municipaux pour leur permettre de préparer ce conseil (enfin pour ceux qui préparent et qui ne se contentent pas de lever la main pour voter !) "Le Petit Bédouin" a décortiqué la manipulation comptable pour annuler, des charges de fonctionnement, la pénalité de renégociation des emprunts pour un montant de ... 1 139 000 €. Légal, certes mais enfumage quand même. 

On vous rappelle que nous avions parlé de cette renégociation calamiteuse il y a quelques mois dans un article intitulé "un nouvel enfumage scandaleux". [Lien vers l'article]


  • La charge de 1 139 000 € apparaît tout d’abord en charge de fonctionnement. Cette charge aurait dû y rester. Mais ...



  • ... Cette charge de 1 139 000 € est ensuite annulée en recettes de fonctionnement par transfert de charges ce qui a un impact zéro sur le budget de fonctionnement de la commune. 


  • La contrepartie de 1 139 000 € apparaît en dépenses du budget d’investissement de la commune, rubrique pénalités de remboursement.


  • Puis, les 1 139 000 € sont comptabilisés en emprunt sous la rubrique emprunts étant donné que ladite pénalité a été rajoutée au capital restant dû. Conséquence aucun impact en investissement. Manipulation magique !


Cette entourloupe va plomber irrémédiablement les finances communales dès 2019 et pour de nombreuses années après l'ère Bail et ceci en sus des autres dépenses incongrues et somptuaires mises à charge comme celles du Centre des Relations Franco-Britanniques estimées à plus de 1 million d'euros !
En résumé, les pénalités de renégociation d'un montant de 1 139 000 € ont été annulées des charges de fonctionnement et sont comptabilisées en investissement puisqu'elles ont été rajoutées au capital de la dette. Vous devez aussi savoir que le remboursement global de la dette augmentera en plus de 1 185 000 € en raison d'un taux d’intérêt de 2,42 %, taux élevé sur le marché actuellement, soit un coût total de 2 324 000 € (soit 1 139 000 € + 1 185 000 €) hors remboursement du capital et des intérêts contractualisés.

Il faut savoir que les documents publiés dans cet article sont authentiques sauf à penser que la commune enverrait des ... FAUX aux conseillers municipaux suite à un nouveau complot international supervisé par un hacker de haut vol, comme ceux du "Petit Bédouin" ainsi que le susurrent le fan club de Bail dans les dîners en ville !

Nota: Cet article a pu être réalisé grâce à la collaboration de Raymond B. Merci à lui. Il vous sera présenté par la suite le régime maigre auxquelles les associations vont être soumises !

Rappel : Conseil municipal le Lundi 26 Mars 2018 à partir de 17H30.


23 mars 2018

La chevauchée des walkyries

Il se passe toujours quelque chose à Ouistreham mais il faut bien avouer qu'en ce moment nous sommes servis... Nous avons appris jeudi matin par la presse que le projet de musée était "arrêté", ce qui ne nous a nullement surpris avouons-le. Et nous apprenons le soir même à 18h30 que le préfet attaque le projet au tribunal ! Après avoir demandé à la municipalité de retirer son projet sans être entendu le Préfet attaque !  Le lauréat du concours d’architecture a été élu par un jury et " les motivations du jury pour décider du lauréat sont insuffisamment explicites" dit-on à la préfecture". C'est " un acte qu’on ne considère pas légal"





Et cela c'est sans examiner les recours possibles au nom de la loi relative à l'aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral dite loi littoral particulièrement malmenée !

Décidément, que d'émotions, quel spectacle ! Avant d'aller nous coucher écoutons un peu de Wagner pour nous détendre...!


19 mars 2018

Partenariat Public Privé : un danger écarté par la justice !


Le PPP de Ouistreham...

Souvenez-vous qu'à Ouistreham le conseil municipal avait voté le principe d'un partenariat public privé (PPP) pour l'ensemble des travaux de voiries de la ville le 9 mars 2016. Ce contrat de 10 millions d’€ accordé à une entreprise privée aurait entrainé des remboursements annuels, sur 18 ans, de 500 à 700 000 € pour un marché d’assainissement, d’effacement de réseau, de voiries, d’éclairage public alors même que ces actions entraient dans le champ de compétence de Caen la mer. De plus, comme l'avait signalé à cette époque Monsieur Chauvois, Conseiller municipal de l'opposition, la ville remboursant déjà avec difficulté une annuité d’emprunt de 670 000 € y ajouter 700 000 € aurait été une erreur monumentale. Lors de l’appel à concurrence pour ce marché le Petit Bédouin avait écrit une série d'articles contre ce projet. Le préfet alerté demanda au tribunal administratif de Caen (audience du jeudi 6 octobre 2016) d’annuler cette procédure. Ce fut chose faite (jugement n° 1601640 du 20 octobre 2016). Mais le maire et ses conseillers avaient décidé de contester ce jugement auprès de la Cour administrative d'appel de Nantes entrainant, bien sûr, de nouveaux frais d'avocat et de procédure alors même que la ville n'avait plus compétence sur la voirie début de 2017 ! Pourquoi un tel acharnement à faire aboutir ce marché coûte que coûte ?

...  définitivement enterré par la justice !


La cour administrative d'appel de Nantes a rendu son jugement par la lecture publique du 16 mars (jugement du 20 février 2018). Nous venons donc d'obtenir ce jugement. Le Préfet du calvados a encore eu gain de cause. Ouf diront tous les Ouistrehamais. Merci Monsieur le Préfet de les avoir soutenus dans cette affaire ! Les frais sont bien sûr à la charge de la ville. 






 Extrait du jugement N° 16NT04075 de la Cour administrative d'appel de Nantes 


Et pourtant quel cinéma fait par les élus !


Quel matraquage de communication n'avions-nous pas subi de la part de R. Bail nous vantant la nécessité absolue d'établir ce contrat : articles dans la presse, dans le bulletin municipal, tracts dans les boîtes aux lettres et même communications du conseil des sages... ! Un mystérieux voyage en Finlande de R. Bail et de B. Hitier avait d'ailleurs eu lieu sur ce thème.

Monsieur Fricout lui se réjouissait ouvertement de cette décision de Bail car elle allait donner du travail aux entreprises du BTP mais il ne s'inquiétait pas des conséquences pour les habitants ! Il discutait avec le préfet le brave homme !




  



Les titres de la presse de l'époque.

A peine le conseil du 9 mars 2016 terminé M. Fricout venait s'entretenir avec son poulain dans cette affaire... LIEN



https://www.youtube.com/watch?v=zL_VX6pvXkw


C'est une nouvelle aventure ruineuse pour la ville, votée les yeux fermés par les 23 conseillers de la majorité qui s'achève grâce à la justice ! De nombreux Ouistrehamais se demandent et nous demandent comment obliger les conseillers inconscients ou sous influence à rembourser les frais d'une procédure qui n'avait aucune chance d'aboutir ! Hélas nous n'avons pas la recette mais vous pouvez toujours demander à ces personnes de la majorité un geste quand vous les croiserez ! Peut-être que certains auront une prise de conscience salutaire ! On peut toujours rêver ! Quant au coût réel de cette opération qui a échoué on ne le connaît pas exactement pour l'instant. L'opposition serait bien inspirée de le demander. D'ores et déjà on avait enregistré 110 000€ d'études auxquelles il faut ajouter les frais de justice, les frais de voyages (?), ... On ne peut que dépasser largement les 200 000 € pour ... RIEN, NADA, QUE DALLE... !  


Les articles que nous avions consacré au sujet:

http://lepetitbedouin.blogspot.fr/2016/03/chaos-budgetaire-ouistreham.html
http://lepetitbedouin.blogspot.fr/2016/06/la-verite-si-je-mens-3-escapade-chez.html
http://lepetitbedouin.blogspot.fr/2016/10/retour-lenvoyeur.html
http://lepetitbedouin.blogspot.fr/2016/11/des-hommes-et-des-femmes-sous-influence.html
http://lepetitbedouin.blogspot.fr/2017/02/un-questionnaire-sous-influence.html


 Pour en savoir plus sur les PPP :

http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/11/06/partenariats-public-prive-un-dispositif-de-plus-en-plus-decrie_4804403_4355770.html 
http://www.senat.fr/rap/r13-733/r13-7337.html
https://www.lemoniteur.fr/article/les-ppp-une-bombe-a-retardement-20337913
http://www.maire-info.com/organisation-gestion-communale/marches-publics/contrat-de-partenariat-le-president-de-la-cour-des-comptes-precise-sa-position-article-9432

13 mars 2018

12 avril, les accros de Bail vont-il ouvrir les yeux ?

Alors qu'un maire doit tout faire pour rassembler la population de sa ville et non la diviser Ouistreham est clivé depuis l’élection de Romain Bail en mars 2014. Quelles que soient ses idées, ses croyances ou ses appartenances, chaque citoyen a le droit de vivre dans un climat apaisé et dans une ambiance de respect, de confiance et de sérénité. Mais à Ouistreham ce n'est pas le cas ! Quatre ans que cela dure et les mois à venir ne vont pas atténuer cette ambiance.

On trouve d’un côté le cercle de plus en plus réduit des « fans » de Romain BAIL, une sorte de garde prétorienne et de l'autre de plus en plus de Ouistrehamais qui, éclairés par les révélations successives du « Petit Bédouin » ou par leurs expériences propres, n’attendent qu’une seule et unique chose, la chute du maire. 

Il ne faut pas être grand clerc pour dire que les mois à venir entre la date du délibéré du procès de Romain Bail pour «faux et usage de faux» prévue le 12 avril 2018 et les prochaines élections municipales en mars 2020 Ouistreham va vivre dans un climat tendu voire délétère. 

Ainsi, quelle que soit la nature du délibéré, relaxe ou condamnation du prévenu, Romain Bail et les conseillers municipaux de la majorité seront sans doute revanchards, virulents, acerbes face au harcèlement prétendument subi par leur maire, mais aussi la cible des attaques de celles et ceux qui les accuseront de leur collaboration complice dans la gestion calamiteuse de la ville. 

Pour le «Petit Bédouin», qui examine à la loupe les propos et actions du maire (voir notre article précédent) et a contribué à la mise à jour de ce faux document aux suites judiciaires que nous connaissons pour Romain Bail, le 12 avril 2018 constituera une date majeure pour les Ouistrehamais avec encore beaucoup d'incertitudes !


10 mars 2018

Qui harcèle qui ?


Lors du conseil municipal du 5 mars 2018 Romain Bail déclarait  à propos d'un règlement visant à filtrer les publications Facebook de la page de la ville : " Je subis l'utilisation abusive d'internet depuis quatre ans avec ce qu'on pourrait appeler du harcèlement, ce n'est pas moi qui ai utilisé ces termes là c'est un juge que j'ai pu côtoyer récemment qui a quand même signifié que plus de 500 articles contre moi depuis le début du mandat c'est ce qu'on appelle du harcèlement(lien)

Conseil municipal du 5/03/2018

A l'évidence il semble que notre bon maire confonde les fonctions des personnes exerçant dans un tribunal. En effet c'est l'avocat de Romain Bail qui a utilisé cet argument à plusieurs reprises pour tenter de faire passer son client pour une victime lors des procès en cours.

500 articles de LPB en 4 ans ? Oui mais tous ne portent pas sur le maire de Ouistreham ! Pas de nombrilisme Mister Bail ! Certains articles informent sur les monuments de la ville, sur son histoire, sur des personnages célèbres et, avouons le tout net, Mister Bail ne compte pas parmi nos coups de cœur ! Cela réduit le nombre d'articles dénonçant la politique de la mairie à environ 400 soit une centaine par an ou un peu plus de 8 articles par mois ! Cela ne fait quand même pas lourd comparé à l'avalanche de publications dans la presse, à la télévision, à la radio, aux bulletins municipaux et autres lettres diverses et variées dans nos boîtes aux lettres et sur internet dont notre maire nous abreuve depuis quatre ans, car la "com" est un budget très conséquent à Ouistreham.

Mais oublions ces calculs stériles car il faut dire que si nous sommes prolixes c'est bien parce que Mister Bail fait la "une"
  • avec son comportement insultant, hautain : Rappelons-nous le fameux "néofasciste" adressé à Monsieur Ledran en plein conseil municipal, ou le "fasciste" écrit par Mister Bail lui-même sur la page facebook d'une habitante avant d'avouer, devant la plainte déposée par celle-ci, que son compte avait été piraté. D'autres encore ont subi des propos infamants en plein conseil municipal. Et que dire des employés municipaux soumis aux sautes d'humeur "baillesques" et qui résistent avec courage parfois en passant par la case dépression ! ...
  • avec ses écarts au respect de la loi Quel qu'en soit le motif, Mister Bail ne peut se placer au dessus de la Loi. Pourtant n'a-t-il pas fait élire en 2014 sur sa liste 3 ou 4 personnes qui ne respectaient pas les conditions pour être élus à Ouistreham, bénéficiant sans doute d'une complicité au sein de la mairie* ? N'a-t-il pas changé le nom de la ville avant d'avoir fait les démarches qui s'imposent ** ? N'a-t-il pas usurpé le fichier des adhérents d'une association pour dénigrer la présidente de cette association (Les ateliers de danse) dès le début de son mandat *** ? Que dire de ses comptes de campagnes invalidés par la justice ! Et maintenant cette affaire de faux et usage de faux en cours de jugement ! ...
  • ses dépenses aussi inconséquentes que somptuaires : Qui n'a pas entendu parler des voyages de Mister Bail annoncés en conseil municipal comme payés par de généreux donateurs alors même que nous avions les factures payées par la ville !  Relisez aussi nos derniers articles sur la présentation du Centre d'interprétation des relations franco britanniques à l'Ambassade de Grande-Bretagne suivie par un repas chez Laurent (11 906 € la soirée) ! Que dire également des études en tous genres qui ont été demandées par l’édile à des cabinets privés et qui furent ensuite classées sans suite ! Rappelons-nous aussi le partenariat public privé (PPP) qui devait être signé pour la réfection de la voirie de la ville l'année même où les maires des communes entrant dans la communauté urbaine de Caen la mer avaient pris la décision en commun de bloquer les investissements de ce type, Bail y compris. Ce PPP aurait entrainé la ville dans des dépenses catastrophiques. Monsieur Fricout lui se réjouissait ouvertement de cette décision de Bail car elle allait donner du travail aux entreprises du BTP mais il ne s'inquiétait pas des conséquences pour les habitants ! Heureusement Monsieur le Préfet a porté l'affaire devant le Tribunal administratif et le projet n'a pas abouti mais les frais ont été élevés d'autant plus Romain Bail a fait appel de cette décision alors même que la voirie n'était plus de sa compétence ! C'est grave docteur ?     
  • ses projets pharaoniques, souvent éphémères : Si nous avions cru Mister Bail depuis le début de son mandat nous aurions plusieurs hôtels 5* sur la commune,  près du casino, à la pointe du siège...! Nous serions sur le point de construire un centre d'interprétation des relations franco-britanniques sur la plage au mépris de la loi sur le littoral ! Que dire aussi de la passerelle au dessus de l'estuaire de l'Orne?...
  • son incompétence : elle est criante dans de nombreux domaines. Les finances ? Évidemment quand on voit la renégociation des prêts de la ville pour des emprunts soit disant toxiques mais qui ne l'étaient pas et qui vont coûter à la ville 1,2 millions d'€  supplémentaires ! Un autre exemple ? Les parkings payants déficitaires !  Dans le domaine de la voirie ? Rappelons-nous les carrefours à 4 stops qui ont fait rire la France entière ! Des places de stationnement à géométrie variable ! ... Sur le plan humain son incompétence criante à gérer la crise migratoire ! Bien sûr il est tenu de ne pas encourager le flux des migrants mais pour autant il n'est pas obligé d'être inhumain en fermant pendant plusieurs mois les toilettes publiques (à la demande des employés municipaux disait ouvertement M. Hitier à Festisol ! On croit rêver !), en mettant lui-même des PV à 135 € à ceux qui stationnent peu de temps près des containers à verres à l'entrée de la ville pour apporter des victuailles aux migrants ! Emmaüs a ainsi été verbalisé pour quelques minutes de stationnement, idem pour des bénévoles des "Restos du cœur" ! En critiquant vertement le maire de Colleville qui a ouvert un gymnase en période de grand froid ainsi que la paroisse, là encore il nous prouve son inhumanité et son incompétence !   
Beaucoup d'autres aspects pourraient être développés sur ce qui nous entraine à "harceler" le maire de Ouistreham comme il se plait à le dire ! En fait c'est simple nous lui rappelons sans arrêt ses devoirs de maire ! Hélas pour nous tous il semble imperméable et sourd ! 

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*Sont éligibles au conseil municipal tous les électeurs de la commune, ainsi que les citoyens inscrits au rôle des contributions directes ou justifiant qu’ils devaient y être inscrits au 1er janvier de l’année de l’élection ("candidats extra-communaux").
** https://www.collectivites-locales.gouv.fr/changement-nom-dune-commune-0
***Un maire peut-il exiger la liste des membres ou bénéficiaires d'une association qu'il subventionne ? NonEn vertu du principe de liberté d'association, une collectivité (mairie, conseil départemental, etc.) ne peut pas demander à une association la liste nominative de ses adhérents. Seule la transmission de données statistiques anonymes est admise.

07 mars 2018

Avez vous eu votre invitation ?

Courant janvier, nous vous présentions la facture payée par la ville pour la réception à l'Ambassade de Grande-Bretagne le 28 novembre 2018 à Paris. Cette réception commanditée par Romain Bail fut l'occasion de présenter le fabuleux projet de Centre des Relations Franco-Britannique suivi d'un fameux repas chez "Laurent", le tout pour la modique somme de 13 906 €.

Cette soirée qui tenait tant à cœur à  notre édile toujours en quête de fonds pour le "projet  de son mandat"  n'eut, hélas pour lui, aucun écho auprès de la Grande-Bretagne comme le réaffirma l'Ambassadeur lors de son discours !

Comme si vous y étiez 

Voir la vidéo (Reportage de Normandie Welcome ) :
https://www.facebook.com/normandiewelcome/videos/1961213437471226/

Bail, en grand seigneur faisant des ronds de jambe, flatteries de rigueur et se prenant probablement pour l'Ambassadeur, y reçoit ses hôtes de marque qui ignorent encore que "Mister Mayor Bail" fait déjà l'objet d'une enquête de gendarmerie qui l'amènera quelques semaines plus tard devant le Tribunal Correctionnel de Caen pour "faux et usage de faux".


Les comptes de la ville dans le rouge


Ouistrehamais, Ouistrehamaises,  admirez la beauté des salons, regardez passer les petits fours et le champagne que vous n'avez pu savourer faute d'invitation mais néanmoins entièrement payés par vos impôts ! Depuis, au conseil municipal on parle d'économies car comme le dit Ouest France "Les comptes de la ville sont dans le rouge" !  


Bail et ses acolytes rembourseront'ils cette soirée et les centaines de milliers d'euros dépensés pour le rêve d'un homme qui se rêvait roi !

03 mars 2018

Fortunes de mer


Tonton Bédouin raconte...

La Société Navale Caennaise avait adopté comme coutume de baptiser ses cargos de noms de divinités grecques. C'est ainsi qu'un steamer charbonnier construit en 1903 par les chantiers britanniques de Dundee fut baptisé Thisbé et qu'après le naufrage de celui-ci en 1909, un deuxième Thisbé, construit à Sunderland en 1910 fut victime d'un U-boote ennemi en 1917. Outre leur nom, un point commun aux deux navires, leur infortuné mais courageux capitaine, un racachi devenu ouistrehamais par son mariage avec une bédouine, Pierre Le Bitter.




La tempête d'Ijmuiden

La Revue illustrée du Calvados relate dans son numéro de janvier 1910 l'exploit du marin breton né à Lanloup dans les Côtes du Nord le 11 novembre 1878. Les parents de Pierre Le Bitter sont cultivateurs mais c'est le grand large qui attire le futur capitaine au long cours. Recruté par la toute jeune Navale Caennaise comme second officier en 1905, le commandement du steamer Thisbé I lui est confié en 1909. Entre-temps, il a épousé une Ouistrahamaise Marie Bazin en octobre 1907 et une petite fille est née.



Le Thisbé a quitté Rotterdam le 2 décembre 1909 en milieu de journée. Destination Caen avec un chargement de charbon. La mer est calme mais au large, la faible brise se transforme rapidement en vents violents. La tempête venant de Bretagne et du sud de l'Angleterre atteint la Mer du Nord. Pour le Thisbé il est trop tard pour faire demi-tour et chercher un abri. Au milieu de la nuit et à 36 miles de Rotterdam, une lame énorme s'abat sur le pont du navire et envahit la cale. L'équipage réagit rapidement et le capitaine réussit à redresser le vapeur. A deux reprises encore, les vagues déséquilibrent le Thisbé mais le troisième assaut des éléments déchaînés aura raison du charbonnier. Le Thisbé s'incline sur le côté et ne réagit plus au gouvernail. Une baleinière est mise à l'eau et la moitié de l'équipage y trouve refuge. Sept autres marins se serrent dans un canot prévu pour quatre. Le capitaine fidèle à la tradition quittera le navire le dernier bien que la chaudière ait explosé. Accroché au mat, il ne devra la vie sauve qu'à ses qualités de nageur qui lui permettront de s'accrocher aux débris de la passerelle et de rejoindre le chalutier Primavera accouru à la rescousse et où s'est réfugié l'équipage tout entier sain et sauf. Pour cet exploit et en récompense de son sang-froid, Pierre le Bitter sera décoré de la médaille d'or de la Société de Sauvetage.

Le Thisbé I à Caen, bassin Saint-Pierre près des Etablissements Allainguillaume, à l'emplacement actuel du port de plaisance.


Envoyé par le fond


Remis de ses émotions, Le Bitter se voit confier les destinées d'un navire flambant neuf, le Thisbé II. Lorsqu'on évoque la Première Guerre mondiale, on a bien souvent la vision des soldats de 14 fauchés dans leur uniforme d'un autre âge par les mitrailleuses allemandes  ou le souvenir  des poilus en bleu horizon dans la boue des tranchées. C'est oublier la guerre sur mer peu racontée mais tout aussi meurtrière. Et dont furent victimes de nombreux marins tant civils que militaires. Le drame du Thisbé II s'inscrit dans ce contexte. Le capitaine Le Bitter, inscrit maritime, n'a pas été mobilisé dans la Marine de guerre mais à bord d'un navire civil sur le pont duquel avait été fixé un canon de 75 destiné à la lutte contre les sous-marins; la flotte commerciale est indispensable au ravitaillement du pays et au transport des troupes.


Le Thisbé II (cliché Société Navale Caennaise)

La Société Navale Caennaise et ses équipages paieront un lourd tribut au conflit. Le Thisbé II n'y échappera pas. On connait son naufrage dramatique grâce au rapport de mer que le capitaine Le Bitter adressera son armateur et qui fut publié en hommage en 1921 par la Chambre de commerce de Caen dans son Livre du Centenaire. Laissons lui la parole: "Certifie être parti de Neath Abbey, le 5 septembre 1917 à 9 heures du soir avec un entier chargement de charbon, à destination de Caen. Suivi ma route d'après les instructions de l'Amirauté anglaise jusqu'au 6 septembre à 12h15, étant à 6 milles dans le SW de Lizard, j'aperçois le sillage d'une torpille à 10 mètres par le travers de la passerelle. J'ai été aussitôt précipité sur le spardeck, avec l'homme de barre, par l'effet de l'explosion sans avoir eu le temps de commander aucune manoeuvre; l'officier de quart s'est accroché aux haubans de la cheminée. Le spardeck étant rempli d'eau et de fumée, j'ai couru derrière pour aller au canon, et j'ai eu juste le temps de prendre place sur le radeau qui se trouvait sur la cale 3. Le Thisbé disparaissait et a coulé en une minute et demie, malheureusement sept hommes ont disparu avec. Aussitôt le Thisbé disparu, la vedette anglaise M-L 234 qui se trouvait à proximité a aperçu le périscope du sous-marin entre la baleinière et le radeau, et a tiré dessus, l'obus est tombé à 10 mètres du sous-marin qui a aussitôt plongé. [...] Noms des disparus: Louail, lieutenant; Lenjalley, 2ème mécanicien; Tanguy, 1er chauffeur; Croisic, chauffeur; Subyl, chauffeur; Fleury, TSF; Tanguy, mousse...
Trois autres cargos de la Navale, les Danaé, Niobé et Hébé subiront le même sort portant à 17 le nombre de marins de la compagnie tués dans ces combats bien inégaux.
Le capitaine Pierre Le Bitter termina sa carrière mouvementée dans un poste plus calme, celui de Commandant du port de Ouistreham.

Billet dit "de nécessité" de 2 francs édité par les Chambres de Commerce de Caen et Honfleur en 1915. 
On reconnait à gauche le bassin Saint Pierre avec le "bateau du Havre" et des navires charbonniers et à droite la lieutenance de Honfleur.