10 avril 2015

Les aventures du Capitaine Bourgnock

En exclusivité mondiale, LPB s’est procuré un extrait du journal de bord du célèbre Capitaine Yvan Bourgnock, qui tente, depuis l’automne 2013, de boucler un tour du monde  en catamaran de sport, mais qui s’est échoué en août dernier sur une plage du Sri Lanka. Heureusement, depuis quelques semaines, et grâce à la générosité de quelques précieux amis, dont notre maire bien-aimé, le Capitaine Bourgnock a repris la mer, prêt à s’échouer à nouveau, mais sur la plage de Ouistreham cette fois-ci.


  

Récit



Mille milliards de mille sabords ! Il est temps que ce tour du monde se termine, ça commence à faire long. Moi qui pensais battre un record, c’est raté ! Et dire que j’ai promis à mon nouvel ami Romain d’arriver à Ouistreham en juin prochain… En plus, depuis qu’il m’a envoyé 25.000 euros pour m’aider à colmater les dernières brèches de mon bateau et m’acheter un nouveau GPS, il me met une sacrée pression : « Il faut que tu sois là avant le 23 juin, Yvan, car ensuite, c’est la Fashion Week à Paris, et je ne raterai ça pour rien au monde ! Tu te débrouilles, tu fais comme tu veux, tu ne dors plus s’il le faut, et surtout, tu ne t’échoues pas sur une plage perdue du Sénégal ou de la Suisse ".  


"J’ai eu beau lui dire que le Sénégal n’était pas sur ma route, à moins d’un improbable tsunami, et que la seule mer, en Suisse, était la mer de glace du Mont Cervin, il n’a pas voulu en démordre. Du coup, à cause de lui, je suis obligé de foncer comme un dératé, sans pouvoir profiter des charmes de l’océan Indien. Et dire que je viens de passer au large des îles Maldives... J’en suis malade ! J’ai calculé qu’avec ces 25.000 euros de don, j’aurais pu passer 3 mois au Club Med du coin, à me refaire une santé morale et physique. Tonnerre de Brest ! Quel gâchis ! "


"Au lieu de ça, je suis obligé de trimer comme un esclave à bord de cette embarcation qui vogue comme elle peut, rafistolée de partout. Un peu à l’image de l’équipe municipale de cette ville de Ouistreham, d’ailleurs, paraît-il. J’ai lu, sur un blog Internet au nom marrant (« Le Petit Requin », ou «  Le Petit Bédouin », je ne sais plus), qu’elle prenait l’eau de partout, elle aussi. C’est peut-être pour ça qu’elle a choisi de me sponsoriser, d’ailleurs : entre ex et futur naufragés, il faut que nous soyons solidaires ! Bon, ce n’est pas tout d’écrire son journal de bord, mais j’ai encore du chemin à parcourir avant d’arriver à bon port, moi.  A très  bientôt pour la suite de mes aventures, foi de Capitaine Bourgnock ! ".