Il a fallu une soirée chez l'ambassadeur et un article de Ouest-France le jeudi 30 novembre pour confirmer ce que vous avait annoncé LPB depuis plusieurs semaines, les Anglais ne paieront pas le Centre d'Interprétation des Relations Franco-britanniques! Mais qui plus est: aucun crédit public n'est engagé pour le moment dans l'affaire! En un mot, pas un centime n'est prévu pour financer le Machin...
Alors que, souvenez vous...
- Ouest-France du 9 mai 2017
Romain Bail fanfaronnait il y a six mois:
"à l'heure actuelle on a 80% du financement"
- Conseil municipal du 4 septembre 2017
Romain Bail affirmait, il y a trois mois, main sur le cœur et trémolos britannisants dans la voix, "grâce aux 2,5 millions de livres sterling apportés par le Normandy Memorial Trust, Ouistreham n'aura à sa charge que 250 000 euros". Et encore car il escomptait sans rire que des participations privées viendraient encore alléger la note finale. On sait ce qu'il est advenu de cette annonce ridicule...
Des verges pour se faire battre.
Bon vous allez me dire qu'en guise de vaseline, une soirée petits fours champagne sous les stucs dorés du Faubourg Saint Honoré, peut faire passer sans trop de douleurs un refus de financement britannique. Mais quand même il faut être un peu maso pour se la faire mettre publiquement de cette façon, d'autant plus que la baffe a été reprise par la presse locale (Ouest France cf plus haut) et même nationale (Le Figaro dans son édition web) sous le titre, "le centre des relations franco-britanniques en quête de financements". Bon vous me direz aussi que la quête ça le connait, l'ancien enfant de chœur ! Et l'enquête (en un seul mot) dans tout ça ? Elle progresse paraît-il et pourrait aboutir à l'heure des vœux ?
photo british embassy
Ce que ça nous a déjà coûté...
Financements ou pas financements, on sait d'ores et déjà ce que ça coûte aux Ouistrehamais sans un centime de recettes en face. Et sans remonter bien loin, il suffit de regarder ce qui a été voté lors de la dernière séance de conseil municipal. L'opposition a voté contre mais les 23 autres ont approuvé sans broncher, et peut-être sans comprendre pour certains, une décision modificative au budget 2017 autorisant le maire à dépenser... 38 807 euros en frais de préparation (entretiens, comité scientifique, assistance à maîtrise d'ouvrage, fouilles archéologiques, charte graphique...) sans compter le recrutement d'un cadre chargé de mission, 140 000 euros pour déplacer le skate park et 200 000 euros de crédits de paiement pour la rémunération 2017 du cabinet d'architectes. Soit plus 400 000 euros en 2017 ! Et on vous le répète sans un centime de recettes en face... Ils sont devenus fous! Et complices...aveugles, sourds, manipulés, emportés par la mégalomanie de leur gourou, il leur faudra rendre des comptes un jour (et avant le jugement dernier, monsieur le premier adjoint...)
Un peu de sérieux, please !
Quant aux financements publics de nos collectivités bien françaises, entre propos lénifiants, soutiens mitigés et pas de clercs, on retiendra des présidents de la Région, du Département ou de Caen la mer une exigence d'un dossier sérieux et d'engagements fermes de la part des autres financeurs. On ne le désavoue pas encore...mais on le soutient comme la corde soutient le pendu. Et le jour viendra où on le laissera platement tomber, comme on en rit déjà sous cape.
Comment voudriez vous que le dossier soit sérieux quand le Projet scientifique et culturel, pièce maîtresse, établi (à grands frais) début 2016, prévoit un pôle muséal au rôle joué par les Britanniques dans la Seconde guerre mondiale alors que le projet vise aujourd'hui les relations franco-britanniques de Guillaume le Conquérant à nos jours? Quant aux études de fréquentation, 90 000 visiteurs/an, Romain Bail entend ainsi capter 10% du million de passagers annuels de la Britanny ferries. Deux secondes de réflexion, s'il vous plait! Ce million est le résultat de l'addition entre les allers et les retours, c'est à dire que ça ne fait guère que 500 000 individus par an puisqu'il y a fort à parier que ce sont les mêmes qui vont et qui viennent! Et qu'ils le font plusieurs fois par an comme les résidents secondaires. Et que beaucoup ne feront toujours que passer très rapidement par notre cité, ne serait-ce qu'en raison notamment des arrivées très matinales ou des départs très vespéraux des car-ferries. Le vivier des visiteurs potentiels est ainsi singulièrement réduit...
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