04 juillet 2018

Clochemerle-sur-mer


De Clochemerle...


Je veux faire construire un urinoir,...une pissotière ! Ainsi s'exprime Piéchut, le maire de Clochemerle, au début du roman éponyme de Gabriel Chevallier. Une œuvre célèbre, parue en 1934, maintes fois rééditée, adaptée au théâtre et au cinéma. Une pissotière plutôt qu'une bibliothèque, ainsi en a décidé l'édile du roman. C'est plus moderne et plus hygiénique plaide ce notable très "Troisième république". Et puis à Clochemerle, on ne lit pas, ou alors le journal, affirme-t-il péremptoire, à son secrétaire de maire-instituteur.



L'histoire a fait rire des générations de lecteurs et de spectateurs. Et l'expression est devenue proverbiale; on dit toujours "c'est un véritable clochemerle" ou "on se croirait à clochemerle". C'est vrai c'est sympa dans un roman mais quand on découvre que ce genre de pochade un peu rétro se vit en 2018 dans une commune bien connue de nos lecteurs, on est en droit de s'étonner, de sourire d'abord de s'insurger ensuite. Car à Ouistreham, on inaugure bien encore, des pissotières à grand renfort de bristols d'invitation, de photos solennelles, de déclarations tonitruantes alors qu'à côté on sacrifie, entre autres, les enseignements de l'école municipale de musique.

... à Ouistreham


Non, non vous ne rêvez pas! 
C'est très officiel, très républicain, très ridicule quand même!

Bon, à Clochemerle, l'inauguration est présidée par un député, y assistent un ancien ministre, le sous préfet, la fanfare...! On a pas eu ça quand même. Vous me direz les officiels se tiennent à l'écart de notre Romain depuis ses frasques et sa condamnation et la fanfare, il l'a condamnée en la privant de subventions. Il ne lui reste plus qu'un comptable et quelques sous-fifres stipendiés... réduits à se pavaner sur les photos diffusées sur les réseaux sociaux.


Fait gaffe derrière toi Romain, 
...la roue tourne, la roue tourne!

Pour la suite du roman, nous vous renvoyons à l'ouvrage (il est sans doute disponible à la bibliothèque, si des réductions de crédits ne la condamnent pas à brève échéance!), pour la suite des chroniques ouistrehamaises, LPB s'en charge mais pour aujourd'hui, et pour ne pas être accusé de ... pisser de la copie, c'est terminé !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Faire un commentaire