Tonton Bédouin évoque
Le cimetière de navires de la Pointe du Siège.
C'est un temps que les moins de quarante ans ne peuvent pas connaître. C'était le temps où, épuisés par leurs courses lointaines, vaincus par la technique ou victimes de directives européennes, d'antiques navires de pêche terminaient leurs jours dans l'embouchure de notre fleuve côtier.
Là, leurs coques vermoulues, leurs membrures fatiguées, leurs bordés crevés faisaient le bonheur des passionnés de focales, des mordus d'argentique, de ceux qui ne juraient que par Canon ou Minolta. De ceux aussi qui transformant la salle de bain parentale ou la cave à charbon en laboratoire photo, révélaient, développaient, agrandissaient, transformant des mètres de pellicule en semblant d’œuvres d'art punaisées dans leur chambre d'étudiant et qui finiraient entassées au fond d'une boîte en carton.
En noir et blanc...
En voici quatre qu'un témoin de cette époque a bien voulu nous confier...Tous droits réservés, bien sûr!
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