On aurait pu penser que la torpeur estivale avait engourdi l'activité de l'hôtel de Manneville qui abrite, sous ses ors Napoléon III, les services de la préfecture du Calvados. On aurait aussi pu penser que les fonctionnaires de l'auguste institution étaient occupés, et on aurait pu le comprendre, à gérer les précautions à prendre en période de canicule. On aurait pu le comprendre mais pas l'excuser... Mais il n'en a rien été... Pas de chance pour Bail, le préfet et ses collaborateurs ont veillé à ce que l'ordre républicain ne soit pas bafoué par quelque potentat local bouffi de suffisance et convaincu de son immunité.
L'insupportable mépris
Souvenez-vous de cette séance de Conseil municipal du mois de juin dernier. Nous vous en avions parlé dans notre article du 5 juillet (lien). Il faut en revoir l'enregistrement vidéo (lien ) (aller à 34 mn du début du conseil jusqu'à 1h). Flash back! Le maire présente une délibération pour faire bénéficier de la protection fonctionnelle les élus et le personnel. Et puis impréparation, méconnaissance des textes, tentative désespérée de forcing, on ne sait, il en ajoute une autre pour son compte personnel pour pouvoir bénéficier lui-même de cette même protection dans le cadre de l'affaire des contraventions infligées aux bénévoles venant en aide aux migrants. Pas d'inscription à l'ordre du jour, texte gribouillé distribué à la hâte en cours de séance, plusieurs fautes de procédure...Ajoutez à cela le mépris affiché envers les membres de l'opposition qui s'élèvent, à raison, contre cette manière de putsch...La délibération est cependant adoptée par la majorité aux ordres... Regardez sur la vidéo la gêne du premier adjoint, il ferait presque peine à voir celui que, paraît-il, certains surnomment dans les couloirs de grande maison de la place Lemarignier, le "bén'Hitier" pour sa promptitude à déférer aux ordres du patron.
L'été meurtrier
On vous l'avait dit...On se serait étonné que le préfet ne retoque pas. Eh bien apparemment il a retoqué ; il aurait écrit sous une belle en-tête tricolore (Ben oui le pays de merde comme dit Bail...) et demandé au maire de reconvoquer le conseil pour qu'il rapporte la délibération litigieuse...
Enfin on vous le dit, il ne s'en est peut-être pas encore vanté...
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