28 décembre 2019

#BalanceTonReport

La cour d'appel de Caen a prorogé sa décision au lundi 27 janvier 2020 dans l'affaire "pour faux et usage de faux" dans laquelle Romain Bail a comparu. Vous voulez connaître la raison de ce report (lien) ? Le père Noël et son traineau à grande vitesse (TGV) évoqué dans l'article précédent a dû s'arrêter longuement à la mairie de Levallois Perret pour décharger son traineau avec beaucoup de paquets au nom d'un certain couple Balkany...!

Photo truquée !

Plus sérieusement personne ne connaît la raison de ce report. C'est évidement frustrant mais cela nous permettra de démarrer l'année 2020 par quelques dossiers intéressants et pour ceux qui auraient la mémoire courte relisez l'article "Au nom de la loi" pour se remettre en tête les innombrables casseroles judiciaires de notre édile.

26 décembre 2019

Chroniques de Noël.




Souvenez-vous de la fermeture des tribunes du stade Kieffer au mois de juillet (lien) parce qu'elles étaient devenues dangereuses. Trop occupée avec ses planches, son CRFB (Centre des relations franco-britanniques), ses procès en tout genre,... la municipalité avait "oublié" que l'ensemble avait sérieusement besoin d'être rénové. Heureusement la commission de sécurité veillait et les tribunes furent interdites !







Grâce à la période préélectorale, une grande tribune provisoire fut installée sous un barnum (lien) le 5 novembre au bout du terrain pour y rester jusqu'à fin mai et permettre ainsi aux spectateurs d'assister aux matchs... Il faut bien séduire les sportifs !



Mais l’auvent de ces tribunes provisoires fut balayé par la tempête dans la nuit du 13 au 14 décembre ! ...

(lien)
Un complot international on vous dit ! Après enquête il semblerait qu'un TGV (Traineau à Grande Vitesse) soit passé trop prés du stade Kieffer cette nuit de décembre engendrant une bourrasque fatale... Suite à son audition par les gendarmes l'homme à la longue barbe blanche aurait déclaré son intention de repasser le 27 décembre avec le père Fouettard... Pour une nouvelle bourrasque ?





19 décembre 2019

Le pavé dans la mare






La Cour régionale des comptes qui s'assure du bon emploi de l'argent public et en informe les citoyens, vient de remettre son rapport pour la ville de Ouistreham pour la période de 2015 à 2018, le cœur du mandat de Bail ! L'élu se vanta immédiatement tous azimuts d'un rapport élogieux !

Ça c’est la page Facebook de Romain Bail, maire de Ouistreham lundi 9 décembre. Tout va bien nous direz-vous ? On a envie d’ajouter à son habitude... "comme ma ville est belle"... ! On peut aussi, c’est la saison, croire au Père Noël, soutenir que la terre est plate ou que l'adjoint aux finances sait compter ! On peut aussi se procurer, comme nous, le Rapport de la Chambre régionale des comptes et le lire attentivement. Il faut s’accrocher un peu, ne pas avoir peur des (mauvaises) surprises ni des lendemains qui déchanteront. Voici le lien pour lire ce rapport (lien )
  
Ce qui est vrai...

Ce qui est vrai sur la page Facebook de Romain Bail c’est que pendant 6 mois la Chambre régionale des comptes a examiné les exercices 2015 à 2018 de Ouistreham et que cette instance est une juridiction objective et indépendante…


Le reste est faux ...

... aussi faux que le mail du Normandy memorial trust ! Méthode Coué, invention, rêve éveillé, poudre aux yeux ou dans le nez, manipulation… ? On hésite sur les termes à utiliser pour qualifier les hallucinants propos de l’édile. Ou alors... on n’a pas lu le même document !


Petite synthèse en forme de morceaux choisis

les termes en italique sont ceux de la Chambre. Nous reviendrons dans d'autres articles pour expliquer en détail certains points de ce rapport. 


La mutualisation des services, qui n’a été réalisée que pour les compétences obligatoirement transférée à Caen la mer, « apparaît très peu développée » et n’a pas produit les effets escomptés. Il est vrai que cela fait un petit bout de temps que « son ami » comme il dit, Joël Bruneau, lui a retiré ses délégations… Ça n’aide pas…


La gestion des ressources humaines est montrée du doigt. Deux griefs, un absentéisme important et des irrégularités dans la gestion des œuvres sociales.


La commande publique est insuffisamment formalisée, une conséquence de ce défaut a été l’annulation du marché de maîtrise d’œuvre du Centre des relations franco-britannique.


Les délégations de services publics souffrent là encore d’un manque de contrôle, légèreté pour la piscine ou le casino, inconcevable gabegie pour ce qui concerne le stationnement payant qui coûte de l’argent à la commune alors qu’il devait en rapporter. Près de 30 000 €... qui amènent la Chambre à conclure : la commune devrait s’interroger sur le principe du maintien en l’état du dispositif.


La renégociation de la dette, souvenez-vous, nous en avions analysé le mécanisme. La Chambre confirme nos dires, l’opération a "abouti à la prise en charge par la collectivité de 2,324 M€ d'indemnités compensatrices dérogatoires dont : 1,139 M€ par recapitalation dans l'encours de 1,185 M€ qui ont été pris par le prêteur dans la fixation des taux retenus" ...et ... "Le taux fixe de refinancement de 2,46 % appliqué à ces 3 nouveaux contrats apparaissent nettement supérieur aux taux pratiqués en avril 2017 , qui évoluaient entre 1,79 % et 1, 85 % pour une durée de 146 mois". On a donc dépensé 2,324 M€ pour rien ! En plus de cette évidente malhonnêteté, la renégociation n’a abouti qu’au transfert de la dépense du budget de fonctionnement vers le budget d’investissement en repoussant de deux ans le remboursement de l’annuité de la dette. Une sorte de tour de passe-passe qui permet à la commune d’afficher une légère capacité d’autofinancement en 2018 tout en repoussant l’effort sur l’année prochaine. Mais ça, vous ne vous en apercevrez que fin mars car le bougre escompte bien être réélu !


Les investissements douteux n’ont pas échappé non plus à la vigilance de la Chambre. Les planches dont le maire vantait l’originalité du financement par appel au public ont en fait été financées à plus de 97% par la commune. Le bâtiment ex Bleu-jaune au montage financier plus que dangereux et surtout, cerise pourrie sur un gâteau avarié, le fiasco scandaleux du Centre des relations franco-britannique. Marché de maîtrise d’œuvre annulé par le Tribunal administratif, Bail poursuivi pour faux et usage de faux et actuellement en attente du sort que lui réserve la Cour d’Appel… Interrogé dans un premier temps par la Chambre, il n’avoue que 374 000 € de dépenses, investigations un peu plus poussées des magistrats, ils découvrent que les fonds publics gaspillés en pure perte s’élèvent à 990 000 € dont 60 000 € de frais de réception et de voyages (ben oui souvenez-vous, la location de l’ambassade, le chablis, les bisous au descendant de Churchill, tout ça, tout ça, ça coûte…). Et puis il faut compter encore 80 000 € de provision pour contentieux… Pour un projet situé dans une zone de probable submersion marine, ajoute sans rire le magistrat.

Ah oui, on allait oublier, le projet de partenariat public-privé heureusement annulé par le Tribunal administratif au grand dam des collègues de monsieur Fricout, coût pour la commune, et pour rien, 244 000 €… Bon le CFRB, le PPP, la renégociation, le stationnement, on approche de 4 millions d’euros, qui auraient pu servir à financer des équipements publics… parce que faut qu’on vous dise, tout auto-financement est impossible… jusqu’en 2023, ce n’est pas nous qui le disons c’est la Chambre régionale des comptes.

Ah oui on allait encore oublier, si les salaires du personnel et –faut pas déconner-, les indemnités des élus sont versés mensuellement c’est parce que la commune a recours à une ligne de trésorerie. Y’a pu d’sous, on vous dit, en droit commercial ça s’appelle LA FAILLITE , dans une commune ça n’existe pas c’est le contribuable qui est mis tôt au tard à contribution. Mais bon apparemment, il y en a à qui ça plaît à voir les commentaires ébahis, subjugués,  vaselinés des « amis facebook » du locataire de la place Lemarignier.


17 décembre 2019

Liberty Concert: game over.


 Retour sur le liberty concert


Vous n'avez certainement pas oublié la polémique internationale qui avait suivi l'annonce en juin 2018 d'un gigantesque concert sur la plage de Ouistreham qui devait avoir lieu le soir du 6 juin 2019. On y attendait 75 000 personnes qui payeraient 75 € leur place. Un film promotionnel avait même été tourné (lien). Après différents revirements et l'hostilité manifeste des vétérans britanniques et américains et de tous ceux attachés au devoir de mémoire (une pétition avait d'ailleurs été lancée), les organisateurs avaient fini par mettre en place un évènement discret sur les planches de Ouistreham sous un barnum. Cependant les organisateurs poursuivaient leur rêve de grandeur en annonçant un concert encore plus grand à Berlin en mai 2020 avec 100 000 personnes. Après la publication de quelques articles LPB a continué ses recherches sur les organisateurs, leurs mensonges et leurs contradictions.

La page qui annonçait le concert à Ouistreham

Le barnum à l'entrée de la plage le 6 juin 2019

Un communiqué du Vfonds (fond néerlandais pour les anciens combattants) et une série d'articles parus fin septembre 2019 dans la presse néerlandaise relatent en détail ce qui fut une aventure mégalomane, délirante et ruineuse.


Les gros titres aux Pays-Bas !


Une véritable "affaire" a surgi au Pays-Bas concernant les organisateurs et leur "Liberty concert". Voici quelques titres de la presse néerlandaise depuis septembre :

"Le pasteur Zuidas et ses compagnons reçoivent 1,3 million de subventions pour un concert jamais organisé.
Ruben van Zwieten, Ilco van der Linden et Michel Florussen ont dépensé des subventions pour des missions pour leurs propres entreprises" 
"Le gaspillage d'1,3 million" (lien)


Vfonds subventionne un méga concert raté pour 1,3 million d'euros
 (lien)


"1,3 million d'euros pour un méga concert qui n'est jamais venu"
(lien) 
traduction google de l'article:(lien)



Évidemment le site internet du Liberty Concert a disparu ainsi que sa page Facebook. La fondation "Peace Resistance" aidée par le Vfonds (fond néerlandais pour les anciens combattants) qui devait organiser les concerts est en faillite (lien). 1,3 million d'€ aurait été dépensé en pure perte.  On y découvre entre autres dans l'article de "nrc.nl" que 100 000 € ont été dépensés pour 50 voyages ! Ilco van den Lierde (un des organisateurs)  s'est rendu à plusieurs reprises à Los Angeles... Des sommes colossales ont disparu pour un "bide" monumental. L'article dans sa conclusion ajoute: "Un certain nombre d'artistes et de fournisseurs n'ont pas été payés ce jour". La polémique ne fait probablement que commencer.


Et Ouistreham dans ce fiasco?



Relisons les articles publiés à l'annonce du concert dans la presse régionale :

"Le maire de Ouistreham, Romain Bail, applaudit cette initiative néerlandaise. « Quand ils sont venus me voir avec leur projet, j’ai dit oui tout de suite !, assure-t-il. Nous avons besoin de réinventer les commémorations du D-Day. Avec le départ progressif des vétérans, nous devons trouver d’autres moyens pour célébrer la paix. »
La Ville de Ouistreham va mettre en place un comité de pilotage dès septembre 2018 avec les institutions du territoire, des élus mais aussi des professionnels du tourisme et des entreprises de Ouistreham, « comme le Casino Barrière, la Brittany Ferries », précise le maire
(lien ) 12 juin 2018

".. Pour le maire de Ouistreham, Romain Bail, qui soutient l’organisation du Liberty concert  Normandie, « ce débat est stérile » : Bien sûr, le tourisme de mémoire ne doit pas devenir tout et n’importe quoi. C’est pour ça que cela doit être encadré par les autorités, les collectivités locales… Mais franchement, quoi de mieux qu’un concert pour associer les jeunes générations à ces commémorations ?
 (lien) 20 juin 2018

Romain Bail voulait que ce concert ait lieu… On se rappellera en effet qu'une ex-chargée de mission de la mairie (engagée pour le feu Centre des Relations Franco-Britanniques) figurait sur le site internet de la manifestation comme "Chef de projet Normandie" et que le maire se fit prendre en photo au Ministère de l'Economie et des Finances avec ses compères néerlandais en mars 2018 ... pour essayer d'y décrocher des financements sans doute ?


Capture d'écran de la première version du site 


Les deux organisateurs Ilco van den Linde et Michel Florusse 
avec Romain Bail en mars 2018 sur Facebook
au Ministère de l'économie et des finances



Puis voyant le vent tourner Romain Bail changea brutalement d'opinion ! Dès le mois de juillet il publiait le message suivant : 
 

Un modeste spectacle réservé à quelques initiés eut lieu dans la soirée du 6 juin 2019 au lieu du concert géant. Avant le spectacle Bail lut même un discours ceint de son écharpe tricolore avec, on l'imagine, les inévitables mots "honneur" "sacrifice "et "liberté" quelques jours avant son procès perdu pour "atteinte arbitraire a la  liberté individuelle  par dépositaire de l'autorité publique" qui lui valurent 6 mois de prison avec sursis. Très satisfait, il dira en Conseil municipal que cet évènement n'a pas engagé les finances communales.

En conclusion 


LPB avait été hostile à ce concert le jour des commémorations du 6 juin et doutait de la sincérité des organisateurs. Un concert pour la paix oui... le soir des commémorations là où sont tombés nos libérateurs ... non. C'était notre prise de position.

Cette lamentable affaire dans le cadre de commémorations du souvenir d'hommes et de femmes qui ont lutté et sont morts pour notre liberté a attiré des  personnes dont le but premier était de faire de l'argent à tout prix. Après avoir été reçus à bras ouverts à Ouistreham devenue ville de "com", de coups médiatiques, les organisateurs ont terni une fois de plus son image tout comme le maire habitué des prétoires ! Il est difficile pour terminer de ne pas faire également le parallèle avec l'affaire du musée fantôme et de son million d'€ perdu... non ?

Pour en savoir plus



Le communiqué du VFonds:
https://vfonds.nl/verklaring-vfonds-inzake-faillissement-peace-de-resistance/

Les articles en néerlandais:
https://www.nrc.nl/nieuws/2019/09/26/het-bevrijdingsconcert-in-normandie-moest-groot-groter-grootst-a3974793
Traduction de l'article par google:(lien)

https://www.geenstijl.nl/5149724/zuidas-dominee-en-zijn-makkers-krijgen-13-miljoen-subsidie-voor-nooit-georganiseerd-concert/

L'annonce des projets en juin 2018:
https://actu.fr/normandie/ouistreham_14488/75e-anniversaire-d-day-incroyables-stars-pourraient-debarquer-ouistreham_17228943.html

Les articles de LPB:
http://lepetitbedouin.blogspot.com/2018/06/sword-beach-party-1.html
http://lepetitbedouin.blogspot.com/2018/07/sword-beach-party-2.html
http://lepetitbedouin.blogspot.com/2018/07/sword-beach-business-et-politique.html
http://lepetitbedouin.blogspot.com/2018/08/liberty-concert-cancelled.html

10 décembre 2019

Adieu Jean Morel





Malouin d'origine Jean Morel est né en 1922 à Paris. En 1939 il est à l’école des Mousses pour préparer son engagement dans la Marine nationale lorsque la dernière guerre éclate. Opérateur radio, il refuse l’occupation allemande et le 2 juillet 1940, il embarque à bord du sablier «Pourquoi Pas» à Carantec dans le Finistère. Il fait partie des premiers Français à quitter leur pays, en juin-juillet 1940, à 18 ans, alors que les côtes ne sont pas encore totalement verrouillées par les Allemands. A Plymouth le 4 juillet, il se porte volontaire pour rejoindre les forces navales françaises libres, basées à Portsmouth et sert à bord du patrouilleur auxiliaire “La Reine des Flots”, un ancien chalutier réquisitionné par la France Libre, puis à bord de l’aviso “Arras”.

A Portsmouth au cours de ses visites au dépôt de Portsmouth, il rencontre Philippe Kieffer qui cherche un radio pour sa future unité commando. Volontaire pour participer à ce projet il réussit le redoutable stage de formation des commandos à Achnacarry en Ecosse. Jean Morel intègre ainsi la Troop 1 et suivra une formation de parachutiste. Le 5 juin 1944, avec le n°4 Commando il quitte l’Angleterre à bord du chaland de débarquement n°527 et participe à l’opération Overlord. Le 6 juin, Jour J, il participe à l’assaut de la première vague à Sword Beach face à Colleville-sur-Orne (aujourd’hui Colleville-Montgomery) avant de poursuivre la conquête de Ouistreham.
 
Après Ouistreham, Jean Morel atteint successivement Bénouville et Ranville, après avoir traversé le Pegasus Bridge sous le feu des Allemands. Il participe ensuite au combats d’Amfreville où les commandos français tiennent la ligne de front pendant plusieurs semaines. Grièvement blessé par balles au ventre et à la jambe lors des combats de Bavent le 18 juillet 1944, il est évacué du front. Néanmoins son état de santé ne lui permet pas de réintégrer son unité ou de poursuivre les combats.

Après une longue période de convalescence, il est démobilisé à Cherbourg en 1946. De retour dans la vie civile il exerce différents métiers tels que démineur ou électricien. Il ne reviendra en Normandie qu’à compter de 1983, après une longue période durant laquelle son passé de commando est resté sous silence. Lors d'une visite de Jean Morel au musée n°4 que Commando à Ouistreham notre ami Léon Gautier a repris contact avec lui. Léon  s'est d'ailleurs battu pour que l'action de Jean Morel dans les commandos soit reconnue et lui permette de toucher ses indemnités d'ancien commando non versées car il avait omis  de passer la visite obligatoire de démobilisation ! Depuis, il a régulièrement participé aux commémorations du Jour-J sur notre côte.

Résidant à Saint-Malo, il a été élu “Malouin de l’année 2014” par le journal du Pays Malouin à l’occasion du 70e anniversaire du débarquement de Normandie. Le 15 septembre 2014, il a reçu les insignes d’Officier dans l’ordre de la Légion d’Honneur.


Il est décédé à l'âge de 97 ans, dans la nuit du 23 à 24 novembre et c’est à Ouistreham, près de l'endroit où il avait débarqué en 1944, que Jean Morel a été inhumé.


Monsieur Jean Morel que notre reconnaissance d’avoir aidé à la libération de notre pays vous soit éternelle. Votre engagement si jeune, votre courage, votre abnégation forcent notre admiration. Nous n’oublierons jamais ce que vous avez fait. Puissions-nous nous montrer dignes de votre exemple. Reposez en paix

03 décembre 2019

Aqua-bella


Le conseil municipal de Ouistreham du 17 septembre 2018, a confié la délégation de service public (DSP) de la piscine municipale à la société Action Développement Loisirs (Espace Récréa). Pendant 15 ans, le délégataire sera chargé de l’exploitation de l’établissement nommé antérieurement "Aquabella", ainsi que de la réalisation des travaux de réhabilitation et d’extension. 

Les travaux en cours


Programmés dès 2019 les travaux, réalisés pour une ouverture au printemps 2020, prévoient de redimensionner les installations techniques afin de maintenir la température de l’eau à 30 °C, de rajouter une toiture rétractable, des espaces solarium et un toboggan de 70 m de long pour 9 m de hauteur. Notons que l'agrandissement du bassin de natation n'est pas prévu (informations sur le site de la mairie : (lien



Quant au coût des travaux, il s’élèvera à 5,5 millions d’€ sur quatorze ans à raison de 350 000 € par an (150 000 € de fonctionnement et 200 000 € d’investissement) et 600 000 € la dernière année...qui plomberont le budget municipal des successeurs de Romain Bail ! L'investissement à proprement parlé, sera de 2,8 millions d'€.


Cette rénovation de la piscine vise un fonctionnement 9 mois par an, des vacances de février à la fin des vacances de la Toussaint.


Une succession d'améliorations ? 


Un bassin de natation existe à Ouistreham depuis très longtemps comme l'atteste la photo suivante : 



Mais en 2006 la municipalité Ledran a lancé la construction d'un bassin d'apprentissage de la natation au cours du Conseil municipal du 26 décembre 2006. La commune a alors confié à la société "Piscine et collectivité"  une étude de faisabilité pour accueillir le public scolaire prioritairement. En 2007 l'ancien bassin est démoli. Le 22 octobre 2007 le conseil approuve l'avant projet et lance les appels d'offres. 

Cet appel d'offre prévoit :
- un bâtiment de plain-pied, entièrement en toiture terrasse, qui comprend le hall d’accueil de la piscine, ses vestiaires et son local technique, et des sanitaires publics indépendants ;
-  un bassin de plein air et de ses plages.
Le coût des travaux à l'époque était estimé à 1 257 200 € HT soit près de 1,6 million d'€ TTC.(lien)

Cette piscine était équipée d'une éolienne à entrainement vertical pour la production d'électricité et de panneaux solaires, positionnés sur le toit terrasse, pour la production d'eau chaude.  

En juillet - août le bulletin municipal (n°139) détaille l'ensemble du budget de cette réalisation : 1 533 832 € auquel il a fallu ajouter 45 222 € et 54 085 €. Une clarté dans les chiffres qui a disparu avec R. Bail ! 

Exploité quelques mois par an, sous le mandat d'André Ledran, cet espace nautique était devenu un lieu incontournable de la vie scolaire, sportive et familiale de la ville. Certes, d’aucuns ont pu lui reprocher l’absence de toit préjudiciable dans une région où les jours de pluie et/ou de vent sont plus nombreux que les voitures garées sur les parkings payants du front de mer ... on vous l'accorde hors juillet et août !

Avec R. Bail cette piscine de la plage a été confiée à différents partenaires  : associations puis entreprise privée pour la gestion, l'apprentissage de la natation, la surveillance des baignades et l'animation avec des coûts pour le public, en augmentation. Elle se termine par une DSP confiée à Récréa (Délégation de service public) pour la gestion et les travaux ... pendant 14 ans ! Nous serons attentifs au coût d'entrée.  


Cette piscine n'aura servi que quelques étés et n'aura même pas ouvert en 2019 malgré un temps magnifique.


L'ambitieux Poilpot ... pas entendu



"Il faut repenser complètement l'espace littoral pour le redynamiser, assurait Jean-Claude Poilpot le visionnaire le . "Il faudra modifier la disposition des cabines afin de permettre l'installation de bars et restaurants saisonniers. À terme, le but est de construire une vraie piscine couverte de 25 mètres en eau de mer, qui viendrait compléter cet ensemble." (lien)


Ce n'est pas la fausse inauguration en 2016 (en fait un juste un changement de prestataire) avec Messieurs Fricout et Sergent tous deux anciens président du MEDEF qui fera oublier une gestion du dossier surprenante !
(lien)


Pour en savoir plus


https://actu.fr/normandie/ouistreham_14488/la-societe-caen-recrea-va-gerer-future-piscine-ouistreham_19440154.html

https://www.ouest-france.fr/normandie/ouistreham-14150/la-piscine-de-la-plage-repris-du-service-2501111