12 novembre 2016

Des hommes et des femmes sous influence?

La récente décision du tribunal administratif de Caen d'invalider le vote du conseil municipal concernant le partenariat public/privé, outre faire les gros titres de la presse en ville, a encore donné lieu à quelques débordements épistoliers de Romain Bail.

Les titres du liberté dans nos rues à deux semaines d'intervalle.

Une mise en cause des autorités par Bail and co

Dans une lettre qu'il adresse aux Ouistrehamais fin octobre, Romain Bail interprète à sa façon le rejet du contrat de partenariat public privé par un jugement du tribunal administratif : « C'est ce que d'un trait de plume, certaines administrations, sous influence n'en doutons pas, ont rayé sans aucun état d'âme », accusation lourde et irresponsable destinée au préfet et au tribunal administratif qui traduit les relations problématiques de Romain Bail à l'égard de toute forme d'autorité ou d'opposition !

Cet élu n'assume pas les décisions de justice oubliant que le tribunal administratif composé de 12 magistrats est là pour « Dire le droit, protéger les libertés et les droits fondamentaux des personnes et défendre l'intérêt général » (lien). C'est pourtant ce même tribunal administratif qui avait suivi les réquisitions du rapporteur public et qui avait permis à notre jeune maire de le rester malgré l'invalidation de ses comptes de campagne... Le voila soudainement bien ingrat.

En ce qui concerne le préfet lui aussi directement mis en cause, rappelons-nous quelques unes des relations de Bail avec la Préfecture. Tout d'abord l'affaire des grandes marées (lien) qui avait vu notre édile prendre un arrêté pour interdire l’accès aux plages... Une première ! Face au tollé provoqué par cette décision, Romain Bail, fidèle à son habitude, avait reporté cette décision sur le dos du préfet de l'époque en justifiant que cet arrêté "avait été pris par précaution sur invitation de la préfecture", ce qui évidement avait dû plaire en haut lieu... car c'était évidemment faux ! On imagine également l'argumentaire développé quand il dut informer le préfet de la manifestation du 28 septembre 2015 et de sa conséquence, un conseil municipal tenu à huis clos dans la paisible bourgade de Ouistreham ! Enfin tout le monde se souvient des récents événements de l'After Bac. Nous imaginons l'appréciation qu'a dû en faire ce haut fonctionnaire chargé, en autre, de l'ordre public et de la sécurité ! Rappelons-nous que R. Bail avait relayé la publicité sur les consommations alcoolisées auprès des jeunes (mineurs pour beaucoup) pour cet AFTER BAC ! Conséquence indirecte, les gendarmes de Caen ont dû intervenir au milieu de la nuit parce que les forces de l'ordre locales étaient débordées sur place ! Évidemment prétendre ensuite assurer la sécurité des habitants est difficilement concevable pour ce maire dans l'irresponsabilité la plus totale. Il est facile d'imaginer au regard de ces évènements l'image de sérieux que renvoie notre municipalité.


Bref entre M. Fricout (conseiller départemental) qui déclare dans la presse «On discute avec le préfet» alors que celui-ci l'avait envoyé au tribunal administratif compte tenu de la teneur du dossier et Romain bail qui accuse de hauts représentants de l'état de magouilles c'est tout simplement grotesque et indigne quand on est élu.


Le rôle du Préfet, pour les nuls ! 




"Le préfet reste le "dépositaire de l’autorité de l’État dans le département". Il demeure responsable de l’ordre public : il détient des pouvoirs de police qui font de lui une "autorité de police administrative". Il est le représentant direct du Premier ministre et de chaque ministre dans le département. Il met en œuvre les politiques gouvernementales de développement et d’aménagement du territoire l’échelle du département.


Le préfet est chargé de contrôler les actes des collectivités territoriales. Le préfet exerçait auparavant un contrôle "a priori" sur les actes des collectivités, qui a été supprimé par la loi du 2 mars 1982. Désormais, il exerce un contrôle « a posteriori » et ne peut que déférer les actes concernés au tribunal administratif, qui apprécie s’il doit en prononcer l’annulation en tant qu’actes « contraires à la légalité». Dans la pratique, le nombre de saisines de la justice administrative est faible (environ mille cinq cents déférés préfectoraux chaque année pour plus de 6 millions d’actes transmis)."

source:lien


PhotographieWikipédia.

La situation exceptionnelle que vit notre ville



On réalise la situation exceptionnelle que vit notre ville, non seulement par le fait que le préfet saisisse le tribunal administratif et obtienne gain de cause mais aussi par la réaction de son maire qui au lieu de faire profil bas, attaque un haut représentant de l'état sur son intégrité et sa déontologie en laissant sous entendre que celui-ci a agi sur ordre et de même pour le tribunal administratif. Un coup d’œil au C.V du Préfet, Monsieur Fiscus (lien), aurait permis une vision plus intelligente et impartiale des choses. Il est vrai que le partenariat public privé retoqué a été voté par les membres du conseil municipal dont il faut avouer qu'ils ont levé le bras avec une très grande légèreté sans calculer les conséquences financières pour les administrés (700 000 € minimum de remboursement annuel pendant 18 ans auquel il faut ajouter 110 000 euros d'études déjà dépensées selon la presse, chiffre non démenti.


Nous ajouterons que c'est une réaction stupide et puérile quand on prétend vouloir exercer des fonctions de député européen ... On ne peut que rire jaune par ailleurs à la formule « sous influence » utilisée par Romain Bail quand on se rappelle l'affaire de la mutation miraculeuse de sa compagne qui avait très rapidement obtenu un poste de manière fort surprenante dans notre ville, l’Éducation nationale (sous influence sans doute !) ayant fini par reconnaître que c'était pour des «raisons politiques»...(lien). On n'oubliera pas non plus d'évoquer la façon dont Romain Bail s'est imposé localement pour les élections en tant que représentant de l'UMP (lien) ! Il semblerait que notre bon maire pense que tout le monde agit comme lui pour arriver à ses fins, à savoir faire pression ou se faire pistonner. Il y a heureusement des personnes qui ont une éthique dans les rouages de l’État face à certains hommes politiques dénués de toute morale.

Le "sauveur" de Ouistreham !!!


Le "sauveur" de Ouistreham vient encore d'ajouter des lignes à son curriculum vitae déjà bien chargé. Les membres du conseil municipal, quant à eux, viennent d'afficher publiquement la méconnaissance des dossiers qu'ils votent (« sous influence » ? mais là c'est sûr ! sous la pression du maire comme l'avouent certains en douce !). Ceci nous le savions déjà mais ceux qui nous lisaient de loin doivent bien admettre que sur ce point nous avions raison de vouloir nous battre. Avec une telle attitude ce n'est pas à « quelques turbulences » pour reprendre les termes de la lettre reçue par les Ouistrehamais que risquent de se heurter l'édile et ses acolytes, mais plutôt à de grosses tempêtes !

En tout cas ces "bras levés" nous engagent à un bras de fer contre eux-mêmes, bien peu regardants sur les conséquences de leurs actes. La balance au bras de la justice a penché ce jour là en notre faveur. C'est un beau bras d'honneur de la démocratie envers ceux qui la méprisent non ?   LPB est satisfait que l’État impose ses vues à un conseil municipal irresponsable.



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