L'article L441-1 du Code pénal définit le "faux" comme une altération frauduleuse de la vérité. "L'usage de faux" est le fait d'utiliser en toute connaissance de cause un faux dans le but d'obtenir les mêmes résultats qu'avec un document original. La peine encourue est de trois ans d'emprisonnement et 45 000 € d'amende. Lorsque le faux est commis par une personne dépositaire de l'autorité publique agissant dans le cadre de ses fonctions, l'infraction est passible de la Cour d'Assises, de quinze ans de réclusion criminelle et de 225 000 € d'amende. Il y a de quoi "mouiller sa chemise" de terreur cette fois, pour reprendre l'expression favorite du maire de Ouistreham...
Fake, bogus ou foutage de gueule?
Comme le dit Romain Bail, le Centre d'Interprétation des Relations Franco-Britanniques va continuer à faire couler beaucoup d'encre, mais sans doute pas de celle, dithyrambique, dont il a l'habitude. Un faux courrier a servi de pièce maîtresse au vote d'une délibération du Conseil municipal; sa lecture ampoulée, théâtrale, un tantinet ridicule* a emporté le vote favorable de sa majorité, qui sans broncher a adopté une autorisation de programme, un engagement budgétaire de la commune donc quoiqu'il en dise, de près de 15 millions d'€ HT. Madame Börner, élue de l'opposition, a émis un doute sur le sens exact du courrier britannique, doute balayé d'un geste, d'un toucher de cravate et d'une manière de "je comprends l'anglais, moi".
*on ne résiste pas à la prononciation à l'anglaise de Ver-sur-Mer, Colleville-Montgomery ou Kieffer! Réécoutez le passage, c'est vraiment très drôle!
Une nouvelle délibération
Aujourd'hui, compte tenu du document falsifié qui a vicié le consentement des élus, la seule solution qui s'offre au maire est de convoquer en urgence une nouvelle séance de conseil pour proposer un nouveau plan de financement qui ne tiendra pas compte de la pseudo participation du Normandy Memorial Trust. Il profitera de cette séance pour présenter aux élus le récépissé de dépôt de la plainte qu'il n'aura pas manqué de déposer pour "faux" auprès des gendarmes ou du procureur. (On l'a connu en d'autres moments, pour en avoir fait les frais, plus réactif). Il ne doit pas être si compliqué pour un enquêteur de remonter aux origines du mail...devenu lettre, de connaître son auteur et de découvrir enfin... à qui profite le crime ! C'est la seule manière de s'en sortir, à peu près la tête haute ! Romain Bail après s'être fait applaudir en compagnie de ses 22, on a failli écrire complices, a invité les élus à se montrer vigilants quant à la réalité et à la réalisation du projet. C'est le moment, Mesdames et Messieurs de demander des comptes!
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