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23 mars 2016

Le mauvais vent


Une belle matinée ensoleillée de printemps et nos pas nous emmènent vers la Pointe du Siège où la balade promet d'être vivifiante. Nous empruntons la rue de la résistance et débouchons sur le port. Une pause café en terrasse, au soleil, puis des mots qui frappent... attentats, morts, Belgique, Bruxelles. On a beau s'y attendre, on ne s'y habitue pas car il ne faut pas s'y habituer. Le vent mauvais a encore soufflé, balayant les vies et brisant les corps. En fait ce vent mauvais ne s'est jamais arrêté mais inconsciemment on se disait que l'Afrique était loin, on se rassure comme on peut. Nous savions que nous étions en guerre mais on espère toujours ne donner que des coups.






Alors, implacable, le chemin s'impose vers la mer. L'arbre de la liberté est toujours là, impassible et immobile, éternel. A son pied quelques traces de suie noire des bougies allumées il y a trop peu de temps, juste un hiver. Nos mains sont vides, prises au dépourvu, pas de bougies. Le chemin est déjà tracé vers la flamme de la liberté ( de Yvonne GUEGUAN) baignée par le soleil matinal, cette flamme là ne s'éteint jamais même en pleine tempête. Présence massive et, ce jour là, rassurante. La mer brille et invite à marcher sur la plage pour chasser ce vent lugubre mais nous rentrons par l'avenue de la liberté. Espérons de tout cœur que parcourir ce chemin du souvenir, passant par ces lieux de mémoires qui scellent aussi nos émotions collectives, ne devienne une habitude car cela voudrait dire que liberté et paix s'en vont à grands pas.

C'est toujours en veilleur que nous devons continuer pour qu'une flamme aussi fragile ne soit pas soufflée par le vent sombre de la barbarie.






La Belgique est si proche, quelques heures de route... Braine l'Alleud, la commune jumelée avec Ouistreham est à 20 kilomètres de Bruxelles.
Toutes nos pensées vont aux familles des victimes des attentats et à nos amis belges


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