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23 novembre 2015

Polémique ouistrehamaise sur l'usage du sapin de Noël

Cet article a été rédigé en grande partie par un ingénieur agronome (Le Petit Bédouin ne recule devant rien !). Pourquoi vous demandez-vous ? Et bien en voici la raison : Les parents d'élèves des écoles primaires de Ouistreham nous ont appris que le traditionnel sapin de Noël qui était donné par la municipalité à chaque classe, depuis des lustres, était désormais passé de mode ! L'heure est à l'écologie ! C'est Madame Chauchard, conseillère municipale en charge des écoles qui le dit : "Par ailleurs, il a été évoqué les sapins de Noël et notamment la volonté d'un sapin par classe.... Cependant, notre choix s'est porté sur un sapin de belle taille par école, cela en raison de critères écologiques. Cordialement - F Chauchard"



Nous avons donc décidé d'informer, de renseigner, de cultiver en quelque sorte, Madame Chauchard sur le thème : des sapins de Noël et l'écologie !  Vous savez tous à quel point nous aimons rendre service !


L'histoire des sapins de Noël



L’usage de branchages pour décorer les maisons lors des célébrations hivernales est très ancien. C’est au septième siècle que cet usage païen a été intégré aux fêtes chrétiennes. Au 11e siècle, garni de pommes rouges, un sapin symbolisait alors l’arbre du Paradis. En Europe, les premières traces d’une décoration d’arbres de Noël remontent à 1510 en Lettonie. Ces arbres étaient décorés de fleurs séchées, de rubans… avant de les faire brûler sur la place du village. Le 1er arbre de Noël tel que nous le connaissons, mais sans lumière encore, serait apparu en Alsace à Sélestat en 1521. Cet usage se développa surtout chez les protestants à l’époque de la réforme. Ils ne voulaient pas représenter la nativité par une crèche, comme les catholiques. Progressivement, cette tradition s’est répandue dans l’Europe protestante (Allemagne et Scandinavie). En France, l’arbre de Noël fut introduit à Versailles, en 1738, par Marie Leszcynska, femme de Louis XV, d’origine polonaise. De la cour, la mode du sapin de Noël se répandit rapidement dans la bourgeoisie, puis chez les gens du peuple. 


Une culture agricole à part entière 
 

Autrefois le sapin de Noël prenait place dans les chaumières après une coupe plus ou moins sauvage en forêt. L’augmentation de la demande, les exigences des consommateurs ont fait que le sapin de Noël est devenu une culture agricole à part entière. Ces sapins sont installés sur des terrains peu fertiles, granitiques (le sapin étant une plante calacifuge)  donc principalement dans le Morvan, la Bretagne, le Limousin, et les Alpes.

Nous vous faisons grâce des pratiques culturales (plantation de graine, préparation des sols, sous-solage éventuel, plantation, traitements ....). La technique employée est celle de la plantation de plants de 4 ans repiqués. Les jeunes arbres sont plantés en ligne afin de faciliter les pratiques culturales et en particulier le fauchage. On plante généralement 10.000 sapins à l’hectare. L’arbre que vous achèterez pour Noël aura passé au minimum 5 années dans le champ après sa plantation s’il s’agit d’un épicéa commun (environ 1,30 mètre). Il faut donc compter 9 années de culture depuis le semis des graines en pépinière. Pour le "nordmann", la croissance est plus lente, environ 12 ans pour obtenir un arbre commercialisable.

En septembre, un marquage des sapins avec des bracelets est effectué, suivant les tailles et les catégories de choix. Puis les sapins sont sectionnés à ras de terre grâce à une débroussailleuse à disque. La récolte s’effectue de la mi-novembre à la mi-décembre. Une fois le sapin coupé, le pied est formé à l’aide d’un gros taille-crayon activé par la prise de force d’un tracteur afin de l’amener à un diamètre de 50 mm. Le sapin est ensuite passé dans un cornet de métal galvanisé à l’intérieur duquel on le recouvre d’un filet qui plaque les branches vers le haut. Ce dispositif permet un gain de place et évite la casse des branches. Les sapins seront mis en palette et expédiés par camion vers les lieux de vente.

La culture du sapin de Noël est une culture agricole et n’a rien à voir avec les problématiques forestières. Une plantation de sapins de Noël est au maximum en place pour 10 ans. Entre deux rotations de sapins de Noël, beaucoup de producteurs réalisent une interculture, céréales ou engrais verts qui fertilisent le sol. Ajoutons que l
a plantation du sapin se fait généralement sur des terres qui seraient autrement laissées en friche parce qu’elles ne sont pas utilisables pour l’agriculture. Elle n’amène donc pas de déforestation. De plus, les jeunes sapins absorbent davantage de gaz à effet de serre que les arbres matures ! Si, si Madame Chauchard !

Produits en France par des agriculteurs, les sapins de Noël poussent sur une superficie estimée à plus de 5 000 hectares.

Source : Association Française de Sapins de Noël  Naturels

Madame Chauchard l'écologiste de Ouistreham ?


Nous ne doutons pas des intentions purement écologiques de Madame Chauchard dans son refus de donner des sapins aux différentes classes de Charcot et Briand. Nous pensons donc que ce petit exposé peut faire fléchir son cœur tendre ! Nous lui donnons, en outre, ci-dessous, des éléments pour en savoir plus sur les conditions de la culture du sapin de Noël. Nous sommes tous certains qu'elle reverra son jugement car l'écologie n'est absolument pas un argument qui tient la route pour ce refus d'attribuer des sapins de Noël  aux écoles. Elle sait, comme nous, qu'un sapin artificiel est fabriqué à partir de produits dérivés du pétrole et n'est donc pas biodégradable mais ce n'est pas le cas d'un petit sapin naturel !

Evidemment si la vraie raison du refus était une consigne, un ordre, du titulaire de la Mairie, alors là notre analyse changerait ! Nous penserions alors que Madame Chauchard est capable de suivre son Maire sur la voie du mensonge, de l'argumentaire fallacieux ! Certains disent qu'elle serait la voix de son maître mais cela nous n'y croyons pas. Elle réfléchit Madame Chauchard. Nous avons parfois entendu parler de discussions au sein des écoles qui relevaient du ... comment dire ? ... du "cauchemar" ... disons le ! Mais c'était avant que notre ingénieur agronome ne prouve à notre déléguée aux écoles que les sapins ne posaient pas de problèmes écologiques même après utilisation car ils sont broyés par les services de Caen la mer pour servir au paillage des massifs de fleurs.

Il nous faut reconnaître que nous doutons beaucoup plus des vertus écologique du Maire ! Nous avons vu son amour pour les plantations de résineux au stade Kiefer !



En somme, une nouvelle épine à l'encontre des enfants. Pas de sapins dans les classes de Ouistreham,  et des enfants qui vont avoir les "boules" !!!!

Pour en savoir plus (à destination de Madame Chauchard):